Harcèlement, violences verbales et suspicions de maltraitance

, Mise à jour le 21/03/2022 à 15:30

À l’issue de l’audience, le trentenaire a été conduit en prison. Il a interdiction d'entrer en contact avec son ex-compagne et la fillette de sa nouvelle compagne.

Ce jeudi 17 mars 2022, le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay jugeait un homme en comparution immédiate sur les faits de harcèlement et violences verbales sur ex-compagne et suspicions de maltraitance sur une mineure de moins de 15 ans. 

Âgé de 36 ans, le prévenu fait l'objet d'accusations de harcèlement et violences verbales sur son ex-compagne, avec qui il a eu un petit garçon, âgé de trois ans aujourd'hui. En effet, le couple parental met fin à sa relation en 2021, suite à des violences verbales. La présidente retranscrit des enregistrements audio faisant état d'insultes et de menaces violentes envers la plaignante et sa fille (issue d'une autre union), âgée de 14 ans. Le prévenu accuse le coup et avoue que ses actes « ne sont pas glorieux ». 

Suite à leur séparation, l'homme ne respectera pas les conditions de l'injonction d'éloignement, notamment à travers des SMS ou des appels avec l'environnement familial de la jeune femme. La partie civile insiste sur la « mesure d'emprise et de manipulation» que monsieur tenterait d'exercer, voire de maintenir, sur la victime par le biais de ses prises de contact régulières.

« Quand j'entends les propos de la partie civile, les bras m'en tombent » déclarera Me Médard-Grasset, jugeant les preuves d'une quelconque emprise infondées. L'homme explique à la barre « qu'il veut que tout cela s'arrête et qu'il souhaite que chacun soit heureux de son côté ». Il s'excuse du mal qu'il a fait subir à son ex-conjointe.

Une trace sur la joue de la fillette de 13 mois

Concernant le deuxième dossier dont le prévenu fait l'objet, il s'agit de la suite d'une information préoccupante rédigée par le médecin traitant de la compagne actuelle du trentenaire. En mars 2022, la petite fille de cette dernière (issue d'une autre union) est conduite chez son médecin pour une potentielle gastro-entérite. La praticienne constate une marque importante sur la joue du nourrisson de 13 mois, qui donnera suite à une auscultation d'un pédiatre au centre hospitalier de Brioude, puis à l'UMJ (unité médico-judiciaire) de Clermont-Ferrand. Les rapports médicaux sont unanimes : la trace laissée sur la joue de l'enfant met en doute les déclarations du jeune beau-père : « elle était sur son cheval à bascule, elle est tombée, et en voulant la retenir, elle s'est heurtée contre ma main ». 
Selon la maman et son entourage proche (nounou et grand-mère), les relations entre le jeune homme et la petite fille étaient sans encombre. Il se montre aimant et attentif envers cette enfant. Il est à noter que le prévenu aurait immédiatement informé la maman, lors de son retour du travail, que la petite fille avait chuté pendant l'après-midi. 

Le délibéré est sans équivoque. L'homme est reconnu coupable de tous les faits qui lui sont reprochés. Une interdiction d'entrer en contact avec les victimes, que ce soit son ex-conjointe ou la fille de sa compagne actuelle. Une obligation de soins (psychologue ou psychiatre). Des dommages et intérêts pour les deux victimes. Il écope de 24 mois d'emprisonnement dont 18 avec sursis probatoire ; avec mandat de dépôt. Le prévenu passera donc les portes du tribunal correctionnel en direction du service pénitentiaire. 

Laura Badiou

 

Vous aimerez aussi