Forteresse de St-Vidal : un nouveau spectacle en 2020, un projet hôtelier en 2021

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:03

"C'est un projet qui se pérennise et qui continue de se développer". Le propriétaire du château Vianney D'Alençon se veut résolument optimiste au moment d'évoquer les nouveautés de cette saison 2020, malgré un léger déficit la première année (environ 10 000 €), alors que les comptes ne sont pas encore bouclés pour la seconde saison et que le propriétaire rappelle que "c'est un projet sur un quart de siècle, sur un site voué à tourner".
Pour équilibrer les comptes et "asseoir la stabilité financière de l'association", un projet hôtelier, dont les travaux débutent finalement la semaine prochaine (ils devaient débuter mi-janvier), devrait permettre des rentrées d'argent non négligeables pour l'association dès la saison 2021.
Car rappelons que l'association ne bénéficie d'aucune subvention pour son fonctionnement, et que ces activités sont onéreuses avec les spectacles qui ont un important coût de prestation (lumière, pyrotechnie...).

"Plus de 30 000 visiteurs en 2019" malgré des incidents climatiques
Entouré des salariés et bénévoles de l'association, Vianney D'Alençon a d'abord dressé un bilan des deux saisons écoulées, avec "plus de 30 000 visiteurs en 2019", malgré des incidents climatiques, notamment un orage qui a détérioré du matériel et contraint l'association à une fermeture ponctuelle. Le propriétaire de la forteresse reconnaît que l'affluence a surtout été au rendez-vous en juillet et août, et que "ça a été plus compliqué en septembre".
Isa-Lou Ville, salariée et en charge de la communication pour l'association, a rappelé la présence soutenue de la forteresse sur les réseaux sociaux, avec "en cumulé, environ 15 000 personnes qui nous suivent", et une moyenne de 4,5 sur 5 sur Trip Advisor. Elle a surtout martelé aux bénévoles : "ce succès, c'est le vôtre", et insisté sur le spectacle, "un petit bijou digne des professionnels". Et de conclure : "on ne va pas se reposer sur nos lauriers".

----Si la bière estampillée Saint-Vidal, initialement attendue pour l'été 2020, ne sera pas encore prête, le projet d'une brasserie artisanale sur site est toujours dans les cartons. A suivre.-----Un nouveau spectacle : "La vie de château"
Une transition toute trouvée pour présenter les projets de la saison à venir. Les recettes qui fonctionnent seront conservées : aussi bien le spectacle déambulatoire (voir notre vidéo) que le spectacle nocturne des week-ends "la Forteresse imprenable" (Zoomdici s'était glissé parmi les bénévoles lors de la dernière répétition). Mais il y aura quelques modifications dans le planning.
En cause ? La présence d'un nouveau spectacle "La vie de château", pour amener le visiteur à entrer en immersion dans le quotidien de la forteresse féodale, en nocturne, avec une partie à l'intérieur du château, en présence de bénévoles et de comédiens.
Vianney D'Alençon livre les premiers ingrédients de ce nouveau spectacle au micro de Zoomdici.

(Cliquer sur "Listen in browser" pour une écoute sur smartphone ou tablette)

Un projet d'environ 800 000 € pour neuf chambres de standing
L'autre annonce du propriétaire du château, c'est la concrétisation du projet hôtelier, comme Zoomdici l'avait déjà révélé en décembre dernier. Les contours commencent à se dessiner, même si on ne sait pas encore s'il s'agira d'un hôtel classé ou non, et on peut d'ores et déjà annoncer qu'il y aura neuf chambres, dans la partie ouest du château, avec certaines ayant des dimensions allant jusqu'à 70m².
"Il n'y aura aucune subvention publique", a tenu a relevé Vianney D'Alençon, de façon à écarter immédiatement toute polémique, "c'est l'association qui va financer ce projet". Il y aura trois emplois à la clef et ce projet hôtelier atypique "et un peu extraordinaire" s'adressera à "un public en recherche d'authenticité"... et disposant d'un certain pouvoir d'achat. Le projet est estimé à environ 800 000 €. Les premiers clients sont attendus pour le printemps 2021.

Un chantier d'exception
"Ce projet hôtellier consiste à restaurer un monument historique vieux de 1 000 ans", résume le propriétaire, "et certaines parties, notamment dans les pièces qui sont au dernier niveau, n'ont pas été touchées depuis le siège d'Henri IV en 1591". Il faut dire que les boulets de canon ont détruit une partie des toitures ou des murs et il va falloir procéder aux reprises de ces éléments, avec un cahier des charges extrêmement contraignant : accompagnement de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles, service déconcentré du Ministère de la culture), suivi archéologique, architecte du patrimoine, entreprises spécialisées dans le marché des monuments historiques, etc.
On remarque notamment l'intervention de spécialistes venues de Rome pour décrépir une voûte et deux plafonds au scalpel pour retrouver dessous les décors anciens, en l'occurence des fresques gigantesques, comme l'avait déjà révélé Zoomdici l'été dernier. "C'est un chantir au peigne fin, minutieux dans le moindre détail", ajoute-t-il. Il doit débuter cette semaine.

Maxime Pitavy

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