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« Faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l’égalité »
À l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les associations et organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, UNSA, Mundosur, Planning Familial, CIDFF ont appelé au rassemblement. Ce sont environ 150 personnes qui se sont réunies le vendredi 8 mars en fin d’après-midi sur la place du Breuil pour brandir haut les couleurs de la liberté, de l’égalité, de la sororité.
C’est un rassemblement militant, revendicatif et festif qui a débuté à 18 heures au pied de la fontaine du Breuil. Aux prises de paroles des différentes organisations présentes et chants entonnés par le Chœur Révolutionnaire du Béluga, a succédé une déambulation dans la cité ponote, jusqu’à atteindre le Centre Pierre Cardinal pour une représentation théâtrale : « Le mardi à Monoprix ».
Le collectif engagé n’a pas manqué de faire entendre la voix des femmes en quête d’un monde plus égalitaire et solidaire.
La liberté de disposer de son corps : l’actualité en écho
L’inscription dans la Constitution du droit à l'interruption volontaire de grosses (IVG) constitue une avancée majeure qui réjouit le collectif. Les luttes féministes et militantes se félicitent pour cette victoire obtenue après une lutte acharnée, mais demandent expressément la réouverture des nombreux centres d’IVG fermés.
En parallèle, d’autres éléments tendent cependant à raviver le sentiment de dépossession du corps féminin : « Le réarmement démographique ? Comme si le désir d’enfant dépendait de l’injonction publique. »
Le discours porté au sommet de l’État a du mal à passer, d'autant que d’autres propos ne manquent pas d’attiser la colère : « Macron se permet d’apporter son soutien à Depardieu, mis en examen pour viol. »
Seul 1 % des viols condamné
L’impunité persiste, c’est le constat dressé par le collectif, qui déplore que seul 1 % des viols est condamné (selon les chiffres 2022 du ministère de la Justice), alors même que 56 % des victimes de violences sexuelles sont mineures…
« Nous demandons la mise en place d’actions concrètes pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles, protéger les victimes et combattre les réseaux de traite prostitutionnelle et de proxénétisme. »
Pour l’égalité salariale, il y a encore du boulot…
Les inégalités salariales entre hommes et femmes cristallisent toujours les revendications.
« Les femmes représentent 62 % des personnes payées au SMIC. Elles occupent des emplois mal rémunérés, et touchent un salaire en moyenne un quart inférieur à celui des hommes. Quant aux retraites, elles sont 40 % inférieures à celles des hommes. »
Tout cela sans compter la charge des enfants et des plus âgés qui incombe très souvent aux femmes, cela au détriment de leur avancée de carrière, et de leur santé.
« La carence des services publics (hôpital, école, EHPAD, logement) est compensée par les femmes. »
Le gouvernement, la droite et l’extrême-droite pointés du doigt
Face à des idéologies considérées comme réactionnaires et garantes d’un schéma d’oppression patriarcale, une réponse : la grève féministe.
« Nous montrerons le rôle fondamental des femmes dans la société : quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête. L’objectif est de se rendre visibles pour faire bouger la société et enfin obtenir l’égalité. »
Des revendications féministes, oui, mais pas seulement
Des revendications pour toutes et tous : le rejet de la réforme des retraites et de la loi immigration, les revendications sociales, la lutte contre la haine, le racisme et la LGBTQIAphobie sont autant de sujets défendus par le collectif réuni ce jour.
Solidarité avec les femmes du monde entier
Au-delà des problématiques françaises, le collectif s'érige également en solidarité des victimes de bombardements ou de viols de guerre, des migrantes, des mères de famille luttant contre la famine, toutes celles, mais aussi ceux, qui voient leurs libertés et droits fondamentaux bafoués, subissant violences et/ou discriminations.
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