Expo Végétal : plus d'une centaine de personnes à l'ouverture

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:07

Comme l'avait annoncé Zoomdici en avant première, ce sera l'un des seuls événements culturels maintenus cet été : trois oeuvres monumentales et éphémères, réalisées par des artistes contemporains, s'invitent dans le parc du château de Chavaniac-Lafayette du 18 juillet au 20 septembre 2020.

Plus d’une centaine de personnes rassemblées au pied des escaliers
Samedi 18 juillet, le soleil était de la partie pour l’exposition « Végétal » organisée par Jardins Fruites au Château de Chavaniac-Lafayette, qui a dévoilé au public ses œuvres en lien direct avec le monde des plantes. Cet évènement a été créé en partenariat direct avec le Département de la Haute Loire, propriétaire du site et gestionnaire du parc, titulaire du seul label « Jardin remarquable » en Haute Loire.
Pour ce jour d’ouverture, plus d’une centaine de personnes se sont déjà rassemblées sous un soleil d’été au pied des escaliers descendant du jardin anglais du château pour écouter Patric Rochedy.
Conteur d’origine occitane, il emmène le public sous le charme de sa voix rocailleuse modulée à plaisir suivant l’intensité qu’il souhaite donner au récit. Patric Rochedy, de Saint-Didier-sur-Doulon, ouvre cette animation qui va permettre au public de découvrir les créations artistiques, entrecoupée de contes, lectures et musiques.

----Infos pratiques
- Au parc du Château de Chavaniac Lafayette
- Du 18 juillet au 20 septembre 2020 (10h à 18h en juillet et août, puis 10h-12h et 14h-18h en septembre)
- tarif unique 4 €-----Une sculpture évoquant les changements climatiques
« Succulentes » inspirée de plantes au feuillage gorgé d’eau pour résister à la sécheresse évoque en creux la question climatique. Issues des milieux arides et semiarides, elles suggèrent les changements significatifs que vont connaître progressivement nos paysages familiers. Elles soulignent ainsi la fragilité du monde végétal mais également son extraordinaire capacité d’adaptation.
Vient le tour de Valérie Beauduin qui propose un choix éclectiques de lectures en lien direct avec le végétal, sous l’angle poétique avec les « Hautes herbes », d’Hubert Voignier ou des extraits de voyages de Sylvain Tesson. Un côté scientifique en évoquant les travaux de Marc André Segosse, chercheur au Museum d’Histoire naturelle, sur le rôle symbiotique des champignons associés aux racines des arbres ou un petit aller-retour au « ras des mousses », sans oublier la place fondamentale des plantes dans l’écologie en général et notre environnement en particulier.

Un arbre vivant qui changera d'aspect au fur et à mesure de l'expo
Puis passage à l’ombre bienfaisante du lumineux cyprès chauve sur les berges de la mare, avec ses racines protubérantes en dehors de l’eau lui permettant de respirer... ! Il ne pouvait y avoir meilleur cadre pour la jeune américaine Taylor Smith, « inventrice » d’un arbre en mycélium de champignon, et partiellement recouverts de nombreuses mousses récoltées sur place. Créature imaginaire en habit couleurs « nature », tenue par des fils comme une marionnette, prête à se déplacer au mépris de toute considération scientifique, cet arbre est réellement vivant et nous parle.
Pour permettre aux participants quelques respirations reposantes, l’intervention de la violoniste Anne Catherine Promeyrat de Salzuit. Sous les ombrages des saules , des cyprès ou des grands pins, instants magiques pour le public assis dans l’herbe qui se laisse porter par la musique de Bach, celle de traditions tziganes, ou cette magnifique Campanella de Paganini, que le violon d’Anne Catherine Promeyrat, a magistralement mis en valeur : beauté de la partition... et exigence demandée à l’interprète pour transcender les difficultés techniques de l’œuvre !

La blessure de l'arbre à mettre en parallèle avec l’empreinte parfois mortelle de notre civilisation sur la planète
C’est Myriam Roux qui termine ce parcours artistiques avec un focus sur une minuscule et rarissime mousse qui s’installe dans le bas des cicatrices laissées à l’arbre par une branche cassée ! Passionnée par les techniques du tressage, elle s’y consacre depuis trente ans et installe régulièrement des expositions mettant en valeur le travail de l’osier en lien avec le monde végétal.
A Chavaniac une centaine de coiffes de mousses réalisées en saule tressé et tourné dans une technique très particulière illustre le lien qu’il y a entre chaque être vivant et en particulier les plantes, et leur environnement. La blessure de l’arbre, bordée ici par une grande bordure tressée en herbes sèches, est à mettre en parallèle avec l’empreinte quelquefois mortelle de notre civilisation sur la planète.

Pour réfléchir sur le rôle des plantes dans nos existences
« Végétal » n’est pas une simple exposition de sculptures ou d’œuvres d’art dans un jardin ce n’est pas non plus du Land Art dans un cadre naturel, c’est beaucoup plus que cela... L'exposition met l’accent sur le rôle des plantes dans nos vies ou leur fonctionnement. En cela cet évènement exprime la vie dont nous sommes un des composants, et ce, de la meilleure manière... grâce à la vision de l’artiste, celle de la gratuité et de la beauté. Les trois lauréats de cet appel à projet ont tous répondu au cahier des charges des organisateurs, celui de transposer des réalités validées par les dernières données scientifiques au travers du prisme de leur créativité.
Lecture et contes s’inscrivent dans la même démarche, ils sont une autre porte d’entrée dans ce monde vert, avec l’imaginaire de Patric Rochedy sur des plantes « ordinaires », plantain, bryone, menthes... ou les points de vue scientifiques et poétiques des lectures de Valérie Beauduin.

"Devenir l'événement jardin de la région "
Première édition pour 2020, Végétal est appelé à se développer les années à venir afin de créer un véritable évènement sur un des thèmes porteur de la décennie, celui de la connaissance du végétal et de l’intérêt qu’il procure dans le public. L'objectif est, rappelons-le, de devenir l'événement jardin de la région et de s'inscrire dans la durée (la convention passée avec le Département porte déjà sur trois années).

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