Chirurgie contre l'obésité : exemple d'une "résurrection" en Haute-Loire

, Mise à jour le 26/11/2020 à 17:49

Par an, 30 000 personnes se font opérer pour cause d'obésité sévère en France. Quatre techniques existent : l'anneau gastrique, la gastrectomie longitudinale, le bypass, la dérivation bioliopancréatique.
Un bypass gastrique est une opération chirurgicale consistant à réduire le volume de l'estomac et à modifier le circuit alimentaire. Il s'agit d'un type de chirurgie bariatrique destinée à traiter certains cas d'obésité importante.

"J'ai gagné 10 ans, je croque la vie à pleine dents"
Jambes élancées de joggeuse, chevelure de feu et bijoux fantaisie colorés, Valérie ne tarit pas d'éloges sur la chirurgie qu'elle a subie : "j'ai gagné 10 ans, je croque la vie à pleine dents et je peux m'habiller comme je veux". Une nouvelle vie, allégée des kilos et des maux de l'obésité pour cette professeur d'Art Plastique qui se demande encore aujourd'hui "pourquoi avoir tant attendu".
Le mal partout, la transpiration excessive et les régimes yoyo finissent par déclencher en elle le déclic de se faire opérer, ce sera un bypass, une réduction drastique de l'estomac. "Il reste aussi gros qu'un pot de yaourt",  explique son chirurgien Christophe Breton, de la Clinique mutualiste de Saint-Etienne, où comme elle, une centaine de patients se font opérer chaque année.

Un suivi semestriel
Valérie assure ne pas être au régime, mais bien sûr, elle mange en toute petite quantités. "J'ai rapidement perdu, même si j'ai été très fatiguée au début". Son chirurgien, qui a posé son premier bypass en 1997, la suit encore tous les six mois.
Il est spécialisé dans la chirurgie bariatrique, qui comprend plusieurs techniques chirurgicales pour aider les personnes en obésité sévère. "En fonction du comportement alimentaire du patient, on va lui proposer une technique plutôt qu'une autre". Pour un sweet eater, un grignoteur de sucré, c'est le bypass qui est souvent choisi.

----Les conditions pour accéder à la chirurgie 

  • Etre majeur
  • Avoir un IMC supérieur à 40 ou entre 35 et 40 dans certains cas 
  • Suivre pendant un an un accompagnement médical : nutritionniste, psychologue, endocrinologue... ces professionnels doivent rendre un avis positif à la chirurgie
  • Certaines contre-indications existent, comme la toxicomanie

-----Un nombre d'obèses croissant
Dans la clinique stéphanoise, il a opéré 90 patients en 2012, 130 en 2013, "majoritairement des femmes". Signe d'une tendance de société, où le nombre d'obèses est croissant : "le nombre de patients atteints d'obésité sévère risque d'augmenter, nous mangeons trop gras, trop sucré et sommes trop sédentaires", note le chirurgien.
Après l'opération, le comportement alimentaire reste un facteur déterminant de sa réussite. En effet, dans 35 à 40% des cas, la chirurgie par bypass n'est pas concluante : "certains regagnent du poids par la suite, en reprenant de mauvaises habitudes alimentaires, notamment", conclut-il, même si une deuxième chirurgie peut-être envisagée selon les cas.

S. B. et M.P.

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