Arbitrage dans le Pdd Basket

Sur les parquets du département, la tension est palpable depuis le début de la saison 2022-2023. En plus des malheureuse traditionnelles escarmouches verbales entre supporters, arbitres et entraîneurs, une nouvelle forme de violence, physique cette fois s'est répandue dans toutes les catégories.

Déjà 400 fautes techniques dans le département

Avec déjà presque 400 fautes techniques dans le comité, le Puy-de-Dôme est celui qui en compte le plus de la région Aura. En plus de ces sanctions contre des revendications trop virulentes, une vingtaine de dossiers disciplinaires ont été ouverts, parfois comme des faits très graves, comme l'agression d'un arbitre lors du match moins de 20 ans entre le club de Saint-Jacques et Pont-du-Château, par un jeune joueur. Pire encore, un supporter, a profité d'un moment de détente d'un arbitre, à la buvette après la rencontre La Roche Blanche-Stade Clermontois, pour agresser l'officiel. "Nous connaissons véritablement une hausse du nombre d'incidents et également de la gravité de ces derniers", précise Gérald Nivelon, président du comité du Puy-de-Dôme. 

"On ne sait pas trop pourquoi ça explose cette année, peut-être, y a-t-il une montée de la violence dans notre société ? Les gens sont intolérants, ils ne se parlent plus, c'est tout de suite dans la violence et pas dans la discussion."

Le 4 mars, le comité départemental avait déjà organisé une assemblée générale pour traiter le sujet. "Nous avions réuni tous les présidents et présidentes de club pour les alerter sur le niveau de violence ambiant, sur ce qui se passait dans notre sport. Il y avait alors déjà 16 dossiers disciplinaires depuis le début de saison", précise Gérard Nivelon. Problème, sur les matchs du week-end suivant cette assemblée, trois nouveaux dossiers sont venus s'ajouter à la pile de la commission de discipline, dont un coup-de-poing volontaire à un arbitre lors d'une rencontre. Le comité a alors décidé de frapper fort en retirant tous les arbitres des terrains du département le week-end du 11 et 12 mars. Mais pour véritablement lutter contre le phénomène, le travail s'annonce sur la durée : "Pour moi, il faut en parler, éveiller les consciences, dans le même temps, la commission de discipline aggrave les sanctions. On essaye aussi de sensibiliser les arbitres, de favoriser la discussion", explique le président du comité. "On va avancer jusqu'à la fin de la saison et on fera un bilan lors de notre prochaine assemblée générale du comité, le 25 juin."

Issoire, pour l'instant préservé

Claire Tiaille, présidente de l'USI Basket, est inquiète pour l'avenir des arbitres locaux : "On n'a pas eu de problèmes à l'USI. Mais c'est sûr qu'il y a eu des faits plus que regrettables dans le département. Déjà que notre sport manque d'arbitres, si les choses évoluent dans ce sens, on aura de grosses difficultés pour désigner les officiels sur les rencontres." Le club d'Issoire ira jouer chez l'un des deux clubs qui évolueront à huis clos jusqu'à la fin de saison (Saint-Jacques et La Roche-Blanche), puisque l'USI partage sa poule senior avec Saint-Jacques. "Même des clubs où on n'avait jamais eu d'histoires, cela peut péter à partir de tout moment. Mais il faut garder espoir, les dirigeants prennent les choses en main, depuis les choses s'apaisent un peu", précise Gérald Nivelon.