Amaelles-Una 43 : pour redorer la profession d'Aide à domicile

Par Clara Serrano , Mise à jour le 03/04/2024 à 06:00

À l'occasion de l'inauguration de ses nouveaux locaux, l'association Una 43, récemment rebaptisée Amaelles Una 43 en a profité pour mettre en avant les métiers d'aide à domicile et redorer leur image pourtant souvent négative. 

Ce 28 mars dernier, l'association Amaelles Una 43 inaugurait ses locaux, en plein cœur de la ville du Puy-en-Velay. 

Une manière, quelques mois après son installation, de présenter ces bureaux flambant neufs mais aussi de rappeler sa vision du métier d'aide à domicile.

De nouveaux locaux, toujours en plein cœur de ville

Au 8 rue Chaussade donc, à deux pas de la mairie, les bureaux administratifs de l'organisme sont installés. Les salles d'accueil et les bureaux ont été refaits à neufs pour le confort des employés, mais aussi des clients. 

En effet, les premiers ont accès notamment à des salles de réunion, mais aussi une salle de pause, confortable y compris pour les intervenants sur le terrain, qui peuvent, à tout moment, venir se ressourcer. 

Mieux accueillir usagers et salariés

Pour les clients, bien sur les bureaux sont accueillants, mais ils sont aussi et surtout accessibles.

La directrice générale d'Amaelles Loire et Haute-Loire, Jocelyne Labouré précise : « Ce bâtiment va nous permettre de mieux accueillir nos usagers, mais aussi nos salariés de terrain, qui ont besoin d'un espace dans lequel ils peuvent se rencontrer, et rencontrer les équipes administratives, ou encore se restaurer, se reposer, boire un café, retrouver des documents professionnels, etc. Ainsi que nos équipes administratives, qui trouvent là un lieu convivial et lumineux. Enfin, nous avons également une salle de réunion qui nous permet d'assurer des formations sur place pour nos salariés. »

« Éviter le plus longtemps possible la perte d'autonomie »

Les clients, affaiblis par l'âge (79 ans en moyenne) ou la maladie, font appel à des aidants, non médicaux, qui leur apportent un soutien « en évitant toute dépendance, de manière à ce qu'ils gardent une certaine autonomie, et ce le plus longtemps possible. »

En effet, elle précise que le maintien à domicile figure parmi les volontés d'un très grand nombre de français. 

Alors le rôle des aidants d'Amaelles Una 43 consiste à « éviter la perte d'autonomie. » Une dépendance qui, selon la directrice, pourrait être liée à « un certain nombre d'évènements dans une vie, par exemple une chute ou une rechute, va entrainer une crainte dans la vie de tous les jours. Cela va créer une dépendance pour aller faire ses courses, aller chez le coiffeur, aller se promener, etc. Ce sont ces éléments qui vont entrainer la perte d'autonomie. »

Le réseau Amaelles pour « promouvoir le métier d'aide à domicile »

C'est là le rôle primordial des aidants. Mais c'est pourtant un métier souvent mal perçu par le public et les demandeurs d'emploi. Une image que la directrice regrette, et s'efforce d'effacer. 

« Malheureusement, on ne fait pas exception. Sur le bassin du Puy, et plus globalement en Haute-Loire, il devient très difficile de recruter du personnel. Alors il faut être meilleur. C'est un vrai challenge, on a besoin de donner envie aux salariés de nous rejoindre, et donc de faire connaitre nos différences, nos métiers. C'est d'ailleurs l'enjeu du projet Amaelles. »

En effet, Amaelles, c'est un réseau national qui permet à l'Una 43 et d'autres associations de se faire connaître à l'échelle du territoire, et de promouvoir les métiers qu'elle pratique. Un booster pour son image, mais aussi pour son avenir. 

« Cette marque se veut porteuse de sens et de positivité. Aussi bien en termes de qualité du service assuré pour nos clients, qu'en termes de valorisation de nos métiers pour nos salariés. Nous étions déçus de la manière dont on parlait de nos métiers. Les gens avaient une perception assez ancienne, plus du tout en cohérence avec ce qui se fait aujourd'hui, c'est-à-dire ce souci d'éviter l'entrée en dépendance. »

« Nous recrutons presque en permanence, sur une dizaine de postes. »

L'association devenue institution tant elle fait partie du paysage altiligérien depuis de nombreuses années (depuis 1949), accompagne aujourd'hui près de 1 500 personnes, grâce à un peu moins de 160 intervenants, aidants ou accompagnants de vie. Mais pour se développer encore davantage, elle recrute. Elle propose d'ailleurs en ce sens des formations à l'entrée. 

La Haute-Loire atteignant « quasiment le plein-emploi, il peut être difficile de recruter. Mais nous embauchons quasiment en permanence, une dizaine de personnes, à intervalles réguliers. L'objectif est de développer notre activité parce qu'elle ne manque pas. Au contraire, ce sont plutôt les salariés qui manquent », souligne la directrice générale d'Amaelles Loire et Haute-Loire, Jocelyne Labouré. 

 

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