«Adama Terre des hommes», bientôt au domaine de La Planche

On doit beaucoup aux Aborigènes, aussi d’avoir perpétué le boomerang ; Boomerang, c’est d’ailleurs le nom de l’association dont est à l’origine Marc Joseph Sigaud, danseur, chorégraphe, créateur, réalisateur et metteur en scène d’événementiel natif de Costaros, qui s’est longtemps aguerri sur la place parisienne.
Boomerang a été créée pour prendre en main le volet culturel du domaine de La Planche de Melussac (commune de Cussac-sur-Loire), société agricole conjuguant chambres et table d’hôte et élevage d’aubrac bio.
L’établissement épouse avec modernisme la rusticité des lieux et propose du haut de gamme. Mais il entend aussi démocratiser son cadre, le temps de spectacles où Marc Joseph Sigaud donne libre cours à une créativité doublée d’un vrai savoir-faire technologique (vidéo-projection, 3D, utilisation de capteurs). Ce dernier a d’ailleurs développé des partenariats avec le Lab’ du Pensio et l’IUT du Puy, pour l’assister dans ses réalisations.

«Un spectacle fiction mais vrai»
La première expérience a eu lieu en 2016, avec Notes en Transes, un spectacle musical et visuel interactif ou Marc Joseph Sigaud a collaboré avec le pianiste Fabrice Eulry : « certaines personnes parmi le public m’ont avoué qu’elles ne seraient pas venues voir un concert de jazz s’il n’y avait pas eu cette dimension visuelle », fait remarquer le metteur en scène.
Ce « coup d’essai » a été concluant et l’association Boomerang s’est remobilisée autour d’un projet plus important, Adama Terre des hommes, qui sera présenté au public les 18 et 19 août prochains « un spectacle fiction mais vrai, humoristique, fantastique, moderne, sur la relation de l’homme à la nature », s’enthousiasme son créateur. Celui-ci a convaincu la Région, du Département et de l’Agglo du Puy, de le soutenir financièrement pour ce projet.

Agriculteur en plein burn out
Acteurs, danseurs réels et/ou virtuels investiront alors une partie du domaine de la Planche dont la terrasse va se muer en une grande scène, tandis que la façade servira de support aux images projetés.
Dans ce spectacle, pour lequel Pierre Pouget a composé la musique dans un registre électro, il est question d’un agriculteur en plein burn out  et son épouse va se voir révéler le chemin du retour vers leur essentiel.
Une nécessité qui concerne tout un chacun et qui revient frapper aux crânes des hommes modernes, comme un boomerang d’Australie. Et pas seulement parce que, dans Adama Terre des hommes, il y est notamment aussi question de ce que les Aborigènes ont à apporter au reste de l’humanité, en ces temps de rétropédalage post-industriel.
 
Renseignements et billetterie.

J.J.