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Pénurie de carburant à Issoire, l'électrique s'en sort bien

Par . . , Mise à jour le 19/10/2022 à 12:35

Les difficultés d'approvisionnement en carburant se poursuivent dans le département et autour d'Issoire et avec elles une tension palpable de ne pouvoir se déplacer. Les usagers de véhicules électriques, eux, sont sereins. 

La tension s’accentue dans le Puy-de-Dôme, avec un début de semaine à l'image des précédents, bloqué. Lundi 17 octobre, 59 stations-essence étaient touchées par des ruptures totales ou partielles de carburant dans le département. 

Face à cette situation, la Préfecture a arrêté une nouvelle mesure, lundi 17 octobre : 12 stations-essence localisées à Ambert, Clermont-Ferrand, Courpière, La Bourboule, Issoire, Pionsat, Saint-Genes-Champanelle, Saint-Gervais d'Auvergne et Thiers, sont réservées partiellement à l’approvisionnement des véhicules prioritaires.

Du côté d'Issoire, c'est la station-essence Carrefour, rue Jean Bigot, qui a été mobilisée à cet effet. 

• Véhicules sérigraphiés et banalisés de la police nationale, de la gendarmerie nationale, de police municipale, des douanes, des services pénitentiaires ;
• Véhicules opérationnels des services de secours et d’incendie ;
• Véhicules du SAMU et du SMUR ;
• Véhicules sérigraphiés des associations agréées de sécurité civile ;
• Véhicules de transports sanitaires (ambulances hospitalières et privées agréées) ;
• Véhicules nécessaires à l’approvisionnement logistique des établissements de santé ;
• Véhicules de transport de produits sanguins, pharmaceutiques et d’oxygène ;
• Véhicules des laboratoires de biologie médicale ;
• Véhicules des médecins, des infirmiers, des personnels hospitaliers, des professionnels paramédicaux et des personnels des services de soins à domicile au profit des personnes âgées dépendantes ou en situation de handicap ;
• Véhicules des vétérinaires ;
• Véhicules des services funéraires ;
• Transports scolaires ;
• Véhicules de collecte des ordures ménagères et des déchets hospitaliers ;
• Véhicules d’urgence disposant d’avertisseurs sonores et lumineux (EDF, ENGIE, ENEDIS, GRDF, télécommunications...) ;
• Véhicules de transport d’hydrocarbures ;
• Véhicules de transport de fonds ;
• Véhicules d’intervention d’urgence de la SNCF et des opérateurs de transport ;
• Véhicules de dépannage routier ; • Véhicules de taxi conventionnés CPAM ;
• Véhicules des organismes intervenant dans le domaine de la protection de l’enfance.

On observe encore également des phénomènes de sur-consommation et de stocks de sécurité par les utilisateurs. Aussi, l’interdiction de vente et d’achat de carburants dans des récipients transportables manuellement (les jerricans entre autres) a été reconduite par arrêté préfectoral, jusqu’au lundi 24 octobre, minuit, sur l’ensemble du département.

Etudiants, travailleurs, retraités... tous à la pompe

Hier mardi 18 octobre, sur Issoire, les réaprovisionnements de certaines stations ont attiré les travailleurs, dont notamment des entreprises du bâtiment et leurs camions citernes. "D'habitude, nous ne venons pas ici, nous avons nos propres cuves à l'entrepôt. Mais elles sont vides, nous n'avons pas d'autre choix" expliquent-ils. De gros véhicules qu'il faut nourrir et qui allongent significativement le temps d'attente à la pompe. 

Andrée, retraitée, attend sur le parking de la station essence d'Intermarché, que son mari remplisse le réservoir de leur voiture, derrière une longue file de véhicules à l'arrêt. "Nous n'avons pas de besoin urgent comme les personnes qui travaillent nous sommes retraités. La voiture c'est seulement pour faire des commissions et acheter des médicaments à la pharmacie, mais pour ça il nous faut quand même de l'essence."

Autre public touché par la pénurie : les étudiants. Maëlys, jeune issoirienne, se rend tous les jours à Clermont-Ferrand avec sa soeur pour suivre les cours à la faculté."Je dois faire un plein toutes les semaines et demi". Elle estime avoir eu de la chance jusqu'à présent "J'ai pu savoir assez rapidement dès que la station proche de chez moi était ouverte, je ne vais pas me plaindre pour le moment".

Véhicule électrique : le bon plan pour les particuliers

Où trouver de l'essence ? Une question que ne se pose pas Jean-Michel, habitant de Lempdes-sur-Allagnon, qui fait également le trajet jusqu'à Clermont-Ferrand tous les jours. "J'ai acheté une voiture électrique en mars 2022 pour diminuer mes frais kilométriques" et par temps de pénurie et de hausse des prix du carburant, il est plutôt satisfait de cette acquisition. 

Jean-Michel recharge tous les jours son véhicule directement chez lui. "J'ai environ 120 kilomètres d'autonomie avec ma voiture, et pour mon trajet de boulot aller-retour c'est suffisant !" Et cette autonomie peut largement doubler selon lui. "Sur autoroute, à 130km/h, ces véhicules sont énergivores, mais sur une départementale, à 90km/h, je peux faire tranquillement 300 kilomètres de route". 

Des économies d'argent pour ces usagers de véhicules électriques "de plus de 200 euros de gasoil par mois je suis passé à 40 euros d'électricité", relate Jean-Michel. Mais il voit là également une manière d'être autonome face à la situation actuelle. 

et pour les collectivités

Dans les communes de l'agglomération d'Issoire, 18 bornes classiques et une borne rapide sont installées pour recharger les véhicules électriques, dont deux à Issoire, Place de la Montagne et sur le parking des frères lumières. Et là, pas de file d'attente à la borne !

L'agglo pays d'Issoire (API) dispose d'ailleurs d'un parc de 18 véhicules électriques de service. "Ces véhicules sont utilisés par nos agents notamment pour les services de soins à domicile, le portage des repas, mais également pour tout type de déplacement", explique Valérie Juillard, directrice du pôle aménagement durable de l'espace.

Les véhicules sont rechargés sur une station à l'arrière du bâtiment du siège, permettant un usage quotidien aux agents de l'API, qui peuvent, à l'heure actuelle, circuler plus sereinement que les usagers de véhicules thermiques.