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"On n'a pas forcément besoin de partir loin pour être heureux"

Par . . , Mise à jour le 02/04/2023 à 06:00

Ce samedi 1er avril, la grande Halle de Saint-Paulien accueillait le tout premier Salon du Tourisme. L'occasion, pour la Maison Départementale du Tourisme, à l'origine de l'évènement, de faire la promotion des richesses touristiques de la Haute-Loire, un territoire qui entend dorénavant jouer à fond le jeu du développement touristique tant ses richesses semblent en adéquation avec les nouvelles tendances du secteur. Rencontre avec les acteurs et les nouveaux consommateurs de ce secteur qui, localement, semble avoir le vent en poupe.

Yvan Boléa, responsable de la promotion et de la communication à la Maison Départementale du Tourisme , a de la peine à y croire : " Pour ce salon, le premier qu'on organise, on tablait sur une fréquentation de mille visiteurs environ. On en a eu trois fois plus. On peut vraiment parler d'un énorme succès pour ce premier salon".

 

En matière de nouvelles pratiques touristiques, la Haute-Loire coche toutes les cases

La structure à laquelle il appartient vise à mettre en oeuvre la politique touristique du département ainsi qu'à en assurer le développement par de nombreuses actions de promotion et de communication. L'idée est de toucher à la fois une clientèle locale, avide de découvrir la richesse du département en matière de nouveau tourisme ainsi qu'une clientèle nationale et supra-nationale ayant des "envies d'Auvergne" et qu'il convient de faire venir en Haute-Loire. 

Le " Staycation" ? Mais c'est quoi ça ?

Le "staycation" est une toute nouvelle manière de voyager qui consiste à jouer les touristes juste à coté de chez soi. Il s'agit de la contraction des mots anglais "stay" (rester) et "vacation" (vacances). Ce phénomène s'est développé depuis quelques années en suivant l'évolution des modes de vie, en réponses aux crises diverses et à l'attention croissante portée au respect de l'environnement.

Pour se faire, le cahier des charges est rigoureux et les objectifs sont clairs. Ils collent parfaitement aux nouvelles tendances du secteur du tourisme qui, depuis la sortie de la crise sanitaire, se réinvente totalement pour répondre à la demande de personnes, de plus en plus nombreuses, désireuses de consommer voire de vivre autrement. Entre les adeptes du "slow tourisme", l'art de tout ralentir pendant les vacances, ceux du "staycation " qui cherchent à fuir leur quotidien, mais sans quitter leur région, les accros de "micro - aventures" le temps d'un week-end ou les militants du tourisme éco-responsable, la Haute-Loire pourrait tirer son épingle du jeu. Le département semble effectivement cocher toutes les cases pour répondre à ces nouvelles tendances.

" L'offre touristique  du département est de qualité et colle totalement aux besoins et aux nouvelles pratiques de l'époque "

Pour Yvan Boléa, entre ses paysages somptueux et préservés, son patrimoine historique, le savoir faire de ses habitants, ses nombreuses activités sportives et de loisir, " l'offre touristique du département est de qualité et colle totalement aux besoins et aux nouvelles pratiques de l'époque". Une plus-value naturelle et culturelle sur laquelle il convient de s'appuyer pour établir le schéma directeur en matière de développement et d'aménagement touristiques : les trois priorités retenues  étant le développement de l'offre pleine nature, la valorisation des savoir-faire locaux et le renforcement du tourisme durable. 

En matière touristique, la Haute-Loire semble cocher toutes les cases Photo par jfp

Une plus-value touristique qui s'apprécie déja sur le terrain

Pour évaluer les retombées de la politique mise en oeuvre et pouvoir passer à la loupe et gérer au mieux tous ces usages touristiques, la Maison du Tourisme dispose d'un outil spécifique développé par un opérateur téléphonique : " Grâce à cet outil, qui scrute les portables des gens, les algorithmes nous permettent de mesurer la fréquentation touristique et de mieux la réguler si besoin", poursuit Yvan Boléa. 

" Depuis le déconfinement, on assiste à une hausse spectaculaire des nuitées et de l'excursionnisme"

Ce qui permet à ce dernier d'avoir une idée précise en matière de fréquentation touristique locale : " Les quelques années qui ont précédé la crise du covid, nous avions déjà constaté une augmentation des nuitées ainsi que des présences en journée. Pendant la crise, on a perdu 12% de nuitées et 20 % d'excursionnistes. Par contre, depuis le déconfinement, on assiste à une hausse spectaculaire des nuitées et à une explosion des excursionnistes et des altiligériens qui consomment de l'offre touristique locale".

 Une situation confirmée, empiriquement, par François, le directeur du VVF des Estables : " C'est vrai, la nouvelle tendance en Haute-Loire, la vraie tendance en fait, c'est la hausse des nuitées. Il s'agit surtout en fait d'une clientèle de proximité, des gens du Puy, par exemple, qui viennent profiter de nos activités le temps d'un week-end ou de quelques jours de vacances, une clientèle locale et familiale".

 

François, directeur du VVF des Estables Photo par jfp

"On ne savait pas qu'il y avait autant de choses à faire chez nous, en Haute-Loire

Trysia, de Rosières, est venue avec ses  beaux - parents Laurent et Sylvie, de jeunes retraités, ainsi qu'avec ses deux enfants, Giuliana et Millan. Désireuse de faire des sorties en famille, sur trois générations, elle est venue au salon pour chercher des informations sur la Haute-Loire. Elle avoue en souriant avoir été surprise par le fait qu'il y ait autant de choses à faire et à découvrir  dans le département et que ses habitudes de consommation ont évolué, du fait de l'addition des crises, économique et écologique : " Effectivement, j'ai pris de nouvelles habitudes. J'ai pas forcément les moyens de voyager loin, et je suis à la recherche d'un tourisme plus responsable, dans lequel on prendrait son temps avec sa famille. C'est une tendance c'est vrai, mais je crois que c'est l'avenir et que ça va s'implanter durablement. On n'a pas forcément besoin de partir loin pour être heureux !"

 

Trysia et sa famille, en quête d'un tourisme plus responsable Photo par jfp