À la question, « A l'approche des municipales 2026, que souhaitez-vous pour Issoire ? », dans les rues, des issoiriens ont répondu à Zoomdici en toute transparence. Un micro-trottoir qui permet de sonder un peu l'avis de la population, ses désirs, ses besoins, pour améliorer son quotidien de vie dans la cité Saint-Austremoine. À bon entendeur...
Le sujet qui met tout le monde d'accord : la sécurité
Et contre toute attente... Ou pas, les interrogés sont assez unanimes, ce qui prime pour eux, c'est... 3, 2, 1 : la sécurité. Comme de nombreuses villes, Issoire n'échappe pas à la règle, la question de la sécurité, ou plutôt, de l'insécurité, passe avant tout le reste.
Le parc, un coin qui craint ?
"À partir de 17 h 30, les gens ne sortent plus. Ils ont peur des rues sombres. Il y a aussi des bagarres, beaucoup de jeunes se retrouvent au parc et se filment en train de se battre." exprime Mickaël, cinquantenaire.
Rencontrée près de la passerelle du parc, Pascale, proche de la retraite, elle aussi, partage ses craintes, notamment dans ce lieu pourtant réaménagé par la Ville, mais qui reste une zone qu'on évite - selon les Issoiriens - en fin de journée. "L’insécurité, surtout le soir, c’est dommage." Elle déplore également la présence de personnes se faisant passer pour des SDF : "On ne sait plus à qui donner, au final."
Près du centre commercial Monoprix, deux habitantes, retraitées, ne mâchent pas leurs mots : "Une femme ne peut pas sortir après 19 h à Issoire. La peur est inscrite en nous." Madeleine, cite le cas d’un restaurant proche de l’église ayant dû fermer après plusieurs agressions. "Quand on doit attacher ses pots de fleurs, c’est qu’il y a un souci."
Ils sont où ?
Selon elle, c'est un problème qui ne se posait pas quand elle est arrivée sur Issoire il y a 40 ans, elle se plaisait à parcourir le centre-ville à pied, mais ça, c'était avant. Pour elle, les grands absents de cette histoire restent les policiers.
"La police ? Vous la voyez vous ? Moi non, je ne sais pas où elle est, ça fait des années que je ne la vois plus à Issoire." Madeleine, retraitée.
Un avis que partage Denis, quarantenaire, qui voit plus souvent "mettre des PV" qu'assurer la sécurité. Habitant de la périphérie, il ne se sent pas davantage en sécurité chez lui qu'en centre-ville : "Il y a souvent des rodeurs dans mon impasse."
Rencontré près de l’abbatiale, Richard, cinquantenaire, emploie lui des mots forts : "C’est une gangrène. La violence est omniprésente."
D’autres sujets de préoccupation
Si la sécurité revient dans tous les témoignages ou presque, d’autres priorités émergent aussi : aménagements urbains, stationnement, culture, attractivité du centre-ville.
Des thèmes qui influenceront sans doute les choix des électeurs en mars prochain... Mais ce n’est que la première partie. D'autres avis à lire dans notre prochain volet :
À lire bientôt dans : "Municipales : que veulent les Issoiriens ? – Acte 2"