À midi, François Bayrou laissera sa place à Sébastien Lecornu ce mercredi 10 septembre à Matignon lors de la traditionnelle passation de pouvoir. Très proche d'Emmanuel Macron, l’ancien ministre des Armées devra former son gouvernement rapidement et a déjà commencé à consulter à gauche comme à droite.
Le nouveau Premier ministre prend ses fonctions alors qu’une mobilisation nationale contre la vie chère et les grandes orientations de l’État est organisée. Le mouvement « Bloquons tout » pourrait rassembler environ 100 000 personnes dans tout le pays.
En Haute-Loire, des blocages et rassemblements sont prévus : le premier se tiendra notamment devant le lycée Simone-Weil à 7h30.
7h45 : une dizaine de gendarmes et une centaine de personnes sont postés devant les grilles du lycée ponot
À 7 h 45, une dizaine de gendarmes étaient postés devant les grilles du lycée ponot, tandis qu’une centaine de personnes se rassemblaient. La tension était palpable, et le calme relatif du matin contrastait avec l’agitation silencieuse qui se dessinait devant l’établissement...
9h : le cortège manifeste
Peu avant 9h, les manifestants quittent le point de rassemblement pour se diriger vers le centre-ville. Encadrée par les forces de l’ordre, la petite foule avance en scandant des slogans et en brandissant des pancartes. Des arrêts sont observés à certaines intersections où ils s'assoient.
La circulation est temporairement perturbée sur le boulevard Maréchal Joffre. Si quelques automobilistes manifestent leur agacement, la majorité klaxonne en signe de soutien à la mobilisation. Par endroits, des riverains expriment également leur solidarité par des encouragements.
Les manifestants bloquent quelques instants les intersections
Photo par Nadia Meyer
10h une marche conduite par le vote
Ils rassemblent la suite vote à main levée devant la place du Breuil, au milieu de l'intersection. Les échanges et les discussions vont bon train « Les bus et les trains sont utilisés par les plus précaires, cela va donc les pénaliser » lance une manifestante . La foule s'agrandit et c'est près de 300 personnes qui décident par un vote à main levée de se diriger vers le rond-point de Corsac à Brives-Charensac " C'est un bon consensus" lance un autre manifestant. La marche reprend…
Vote pour décider de la suite de la marche
Photo par Nadia Meyer
11h Blocage aux ronds-points
Le soleil a rejoint les manifestants qui marchent toujours dans la ville. Ils se sont arrêtés au rond-point de l'avenue des Belges en direction de Brives-Charensac. Le cortège reste sur les deux ronds-points et bloque la circulation pour entrer et sortir de la nationale 88.
L'ambiance est bon enfant, les manifestants font la chenille, aucun débordements n'est à signaler. Les participants se dirigent progressivement en direction du Medef.
Une chenille s'organise dans le rond-point
Photo par Nadia Meyer
Les véhicules sont arrêtés aux sorties de la N88
Photo par Nadia Meyer
12h Rassemblement intersyndical
Après un premier temps fort devant la préfecture, les manifestants font demi-tour en direction de l’Hôtel Interconsulaire pour un nouveau rassemblement à l’appel de plusieurs organisations syndicales : CGT, FO, FSU, Énergie 43 et la Confédération paysanne. L’unité syndicale est solide et les revendications sont claires : défendre les services publics et les droits sociaux.
Après une courte pause, la marche reprend, plus déterminée. En passant devant le magasin Carrefour du centre-ville, certains manifestants haussent le ton. L’un d’eux lance dans un mégaphone : « Maintenant, c’est le moment ! On avance direction Émile Roux et on fait tout fermer sur notre route. C’est comme ça qu’on leur fait perdre de la tune. On ferme les magasins, on avance et on bloque ! » Le message est reçu cinq sur cinq : le magasin Carrefour baisse son rideau métallique.
Les magasin Carrefour a fermé ces portes
Photo par Nadia Meyer
15h En soutien aux soignants
En milieu d’après-midi, la manifestation atteint son point d’orgue devant l’hôpital Émile Roux. La foule commence à se disperser, mais environ une centaine de personnes restent sur place, calmes, mais déterminées. Un léger dispositif policier encadre le rassemblement, aucun incident n’est à déplorer.
Les slogans fusent encore « Macron, démission ! Lecornu, t’es foutu ! », répètent les manifestants. Certains manifestants, loin d’avoir dit leur dernier mot, reprennent la route en direction du Super U. L’action continue.
Devant l'hôpital en soutien aux soignants
Photo par Nadia Meyer