Ce dimanche chez nos voisins d'Aurillac, une attaque soudaine d’abeilles a semé la panique en centre-ville. D'après les 1ᵉʳˢ éléments, les abeilles ont agi ainsi, attaquées elle-même par des frelons asiatiques. Si l’incident s’est déroulé dans le Cantal, il fait écho à une préoccupation croissante en Haute-Loire, où l'insecte à pattes jaunes s’installe durablement depuis ces dernières années.
Vingt-quatre personnes ont été piquées à Aurillac, et trois d’entre elles ont dû être hospitalisées. L'incident serait lié à une agression de frelons asiatiques contre une ruche installée sur le toit d’un hôtel, selon le journal Ouest-France. En réaction, les abeilles auraient attaqué en masse et sans but précis, provoquant cet événement rare, mais inquiétant.
Introduit accidentellement en France au début des années 2000, le frelon asiatique s’est rapidement adapté aux milieux ruraux et urbains du département. Jusqu'à s'inscrire dans la liste des "ennemies numéro un".
Une menace directe pour les abeilles et les apiculteurs
Le frelon asiatique ne s’attaque pas à l’homme sans raison, mais il représente une menace sérieuse pour les abeilles domestiques, qu’il chasse pour nourrir ses larves. En se postant à l’entrée des ruches, il décime des colonies entières, mettant en péril la pollinisation et l’équilibre des écosystèmes locaux.
Selon les données nationales, ce frelon invasif serait responsable de 20 % des pertes annuelles d’abeilles. Les conséquences économiques sont lourdes : on estime à près de 12 millions d’euros les pertes annuelles pour la filière apicole française .
Une mobilisation locale active
En Haute-Loire, la lutte s’organise. À l’est du département notamment, les opérations de piégeage préventif ont été renforcées. Coordonnée par le Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA) avec le soutien des collectivités locales et de nombreux bénévoles, cette campagne vise à capturer les reines fondatrices avant qu’elles ne forment de nouveaux nids.
Les résultats sont prometteurs : plus de 4 000 reines ont été piégées, cette année. Une avancée jugée « très encourageante » par les apiculteurs, bien conscients que la lutte contre le frelon asiatique doit s’inscrire dans la durée.
Une vigilance de tous les instants
Face à ce danger pour les abeilles et l’environnement, la vigilance citoyenne est essentielle. En cas de découverte d’un nid ou de comportements inhabituels d’insectes, il est impératif de ne pas intervenir soi-même et de prévenir les services compétents.
La Haute-Loire, comme de nombreux territoires ruraux, fait aujourd’hui face à un défi écologique majeur. Protéger les abeilles, c’est préserver la biodiversité, mais aussi la filière apicole locale et les cultures qui en dépendent.