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Depuis la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales, la commune d’Issoire ne perçoit plus qu’un faible revenu via les résidences secondaires. Un manque à gagner que le maire Bertrand Barraud regrette ouvertement : « Celui qui vivait ici et utilisait les services, c’était lui qui la payait. Elle avait du sens cette taxe. »

Côté finances, les taux communaux restent inchangés, mais l’État a relevé les bases d’imposition de 1,7 %, expliquant l’augmentation sur les feuilles d’impôts.

Malgré cela, Issoire affiche un dynamisme hors norme : plus de 120 millions d’euros d’investissements publics sont en cours, portés par la Région, le Département ou d'autres structures. Parmi eux, la rénovation de l’hôpital, de la gendarmerie, du SDIS, ou encore le nouveau gymnase du Pré-Rond.

Le maire évoque un "miracle issoirien", mais l’opposition parle plutôt d’opportunisme. Les élus Philippe Laville et Hélène Fourvel dénoncent une transition écologique de façade « sans cohérence ni vision à long terme ». Le manque d’ombrage, la circulation automobile jugée excessive ou la faible fréquentation des transports urbains sont pointés du doigt.

Le budget 2025, voté malgré quatre oppositions et une abstention, prévoit près de 42 millions d’euros de dépenses totales. Au programme des investissements : vidéoprotection, armement de la police municipale, naturalisation des écoles, rénovation de l'éclairage urbain, nouveau groupe scolaire ou encore le bâtiment Pomel.

Mais entre ambition, désaccords politiques et urgences climatiques, une question reste en suspens : Issoire prépare-t-elle vraiment demain, ou seulement l'affichage d’aujourd’hui ?