"En lançant son permis de végétaliser, la Ville d'Issoire encourage la végétalisation et la préservation de la biodiversité urbaine en s’appuyant sur une démarche collective impliquant les habitants, les associations et les commerçants" explique la mairie sur son site internet.
Du côté mairie
- réalisation des fosses de plantation
- fourniture de la terre, du paillage et des plants
- réalisation des protections de massif
- conseil et accompagnement par un concepteur paysager
Du côté du demandeur
La personne signataire du permis s'engage à entretenir le massif et à l'arroser. Elle est responsable de cet aménagement.
La ville accorde 20 autorisations par an sur dossier. Pour postuler, rendez-vous sur le site internet de la ville d'Issoire ou contactez les services techniques de la ville. Une fois votre dossier accepté, une convention est signée et vous êtes accompagnés par un technicien des espaces verts.
Vous pouvez choisir parmi un catalogue des plantations qui sont offertes par la commune. Il n'est pas interdit de proposer une plante si elle rentre en accord avec la politique de la ville en terme de biodiversité. La commune privilégie les plantes vivaces, économes en eau.
Les plantes interdites
Les espèces épineuses, urticantes, invasives ou allergènes ne sont pas autorisées ni même les arbres et arbustes trop encombrants.
Les sauges attirent les insectes pollinisateurs et favorisent la biodiversité.
Photo par pixabay
Déjà 7 projets en étude depuis le lancement du permis en décembre
L'exemple de la Sauvetat, cité de caractère
A la Sauvetat, l'association Les Amis de la Commanderie a entrepris il y a plus de 10 ans de planter des rosiers anciens dans les ruelles de cette petite cité de caractère, avec l'accord de la mairie. Au total, une trentaine d'espèces rares ont été plantées. Malgré le charme de ce fleurissement et son caractère original, l'association constate toujours des réticences de certains habitants qui coupent ou dégradent les arbres devenus trop gênants pour certains. Pourtant, l'avantage est incontestable selon Mme Courtet, membre de l'association, "ils apportent de la fraîcheur mais il y a encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire".
Embellissement, rafraîchissement, attractivité ; les avantages semblent nombreux à cette démarche. Cette action n'est pas nouvelle, d'autres communes et associations le pratiquent déjà depuis de nombreuses années. Luc Rodrigues, concepteur paysager municipal, cite la pratique de Vichy, ville quatre fleurs, ainsi que d'autres communes comme Clermont-Ferrand. En s'appuyant sur l'expérience des autres, ils ont constitué un permis qui devrait plaire à tout le monde selon l'adjoint à l'environnement Stéphane Pilon. La palette de choix a été conçue en ce sens également. Pas d'espèces allergènes, envahissantes ni d'arbres ou arbustes demandant un entretien trop régulier. Tout a été pensé et calibré pour limiter les nuisances et proposer un permis qui fasse l'unanimité.
"Parmi les projets, beaucoup étaient déjà en attente d'un retour de la mairie. Cela veut dire que la demande était déjà présente sur Issoire."
Stéphane Pillon adjoint à l'environnement et à l'urbanisme explique "Parmi les projets, beaucoup étaient déjà en attente d'un retour de la mairie. Cela veut dire que la demande était déjà présente sur Issoire. Les plantations devraient se faire aux alentours du mois de mars si le dossier est validé. En tout, la mairie a reçu deux dossiers en hyper centre, trois en première couronne et deux en périphérie. Plus précisément, le parking des frères lumière et la rue Simone de Beauvoir font partie des quartiers demandeurs"
Dans la course aux labels, les quatre fleurs restent un objectif pour Issoire
Photo par zoomdici Hélène Depailler
Bientôt la quatrième fleur pour Issoire ?
Issoire a obtenu en 1998 le label Trois fleurs des villes et villages fleuris. Depuis, elle tente désespérément d'obtenir le graal de la quatrième fleur mais en vain. Issoire pourrait-elle grâce à ce type d'actions prétendre améliorer sa végétalisation et accéder au graal de la quatrième fleur ? La mairie interrogée à ce sujet reste prudente :
"J'ai envie de vous dire oui, je suis très attaché, à ce label qui est une feuille de route qui a du sens. Si on arrive à amener la biodiversité, on s'oriente vers ça. Mais pérenniser ce qu'on a ; les trois fleurs, ce serait déjà un beau challenge." répond Stéphane Pillon.
Le jury rend son verdict tous les trois ans. L'an dernier, Issoire avait essuyé un refus, la prochaine échéance de 2026 devrait donc laisser encore du temps à la ville pour se préparer.
Les jardinières ; pratiques peu recommandées pour végétaliser les communes
Photo par freepik
Des actions concrètes pour plus de biodiversité
Dans les projets cités en terme de végétalisation, le retrait des pots de fleurs et des traditionnelles jardinières est un challenge pour la mairie qui doit impulser une nouvelle dynamique. Les plantes annuelles demandent trop d'arrosage et attirent les moustiques tigre. Des actions comme l'irrigation des massifs municipaux par ruissellement des eaux de chaussée est aussi une nouveauté récemment installée route de Saint-Germain-Lembron par exemple.
Ci-dessous quelques plantes proposées dans le catalogue de la ville.