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Une manifestation Anti Pass moins massive et plus hétéroclite

Par . . , Mise à jour le 15/01/2022 à 16:00

Ils étaient peut-être deux fois moins nombreux que la semaine dernière à manifester ce samedi dans les rues du Puy.

Cependant la composition du cortège témoigne de la multiplication des oppositions à la politique sanitaire du gouvernement.

Vers 14h ils étaient déjà quelques dizaines à se retrouver place du Breuil, comme tous les samedis depuis plusieurs mois. 

"C'est le début du crédit social à la chinoise: une discrimination arbitraire et totalitaire."

Parmi eux un groupe de fervents Patriotes, fidèles aux convocations hebdomadaires de leur chef de file Florian Philippot. Ils témoignent d'une opposition sans relâche au pass sanitaire. "Nous ne sommes pas du tout anti-vaccin", explique l'un d'eux. "Nous sommes opposés au pass sanitaire c'est tout. La vaccination de chacun est d'ordre privé. Elle est fondée par la relation entre le médecin et le patient. Elle doit être couverte par le secret médical. Le Pass vaccinal avec son cortège d'abus coercitifs, d'exclusions et de transgressions des libertés individuelles, c'est tout autre chose. C'est le début du crédit social à la chinoise: une discrimination individuelle, arbitraire et totalitaire. Les partisans de l'apartheid sanitaire seront bientôt aussi les partisans d'un apartheid écologique ou social avec limitation des déplacements privés, sanctions économiques abusives et interdictions en tous genres si l'on ne suit pas les lignes recommandées par les gouvernements(...)"

"Beaucoup de mes collègues sont en plein burn-out et, pendant ce temps Véran, continue à fermer des lits."

La manifestation était comme à l'accoutumée menée par les personnels soignants: "On n'en peut plus, explique une infirmière de 28 ans. Nos services sont saturés. Nous tombons comme des mouches. De fatigue, d'épuisement, de stress aussi. Les protocoles sont de plus en plus lourds à assumer. Beaucoup de mes collègues sont en plein burn-out et, pendant ce temps, Véran continue à fermer des lits. Les médias ne répètent qu'un seul son de cloche, toujours celui qui est imposé par le gouvernement. Pourquoi est-ce que l'hôpital privé est tenu à l'écart de cette soi-disant pandémie? Pour grossir artificiellement les chiffres des hospitalisations? pour d'autres raisons plus obscures, plus machiavéliques?"

"On en a marre, on est à bout de nerfs"

On notait également une présence plus importante d'enseignants ou de simples parents d'élèves, souvent venus en petits groupes, sans slogans appris et sans calicots. Là aussi l'exaspération se fait sentir. "Vous avez vu l'aberration administrative dans laquelle nous sommes? Dans les écoles les mesures administratives et sanitaires à appliquer changent tout le temps. Plus personne ne s'y retrouve. Ordres et contre-ordres se succèdent plusieurs fois par semaine."  Ici aussi le découragement est palpable. "On en a marre, on est à bout de nerfs" explique cette assistante administrative, "Je suis mère célibataire et depuis de semaines, entre les fermetures de classes, les tests à effectuer, les absences des professeurs et de mes collègues, le télétravail qui n'est pas forcément pratique quand on a des enfants dans les pattes toute la journée et peu d'espace pour travailler, je sens que je craque."

"Contrôler le pass ce n'est pas mon job, je ne suis pas flic, ni indic."

Même écho du côté de ce garçon de café qui ne tient absolument pas à contrôler les pass de ses clients. "Ce n'est pas mon job, je ne suis pas flic, ni indic, ni soignant. De plus tout respecter est impossible, travailler avec le masque quand l'établissement est bondé c'est impossible. Ni respecter les distances, ni leurs fameux gestes barrières qu'ils ne mettent en scène que devant les caméras."
Autre question: "Qu' arrivera-t-il à notre économie quand bientôt deux Français actifs sur trois seront exclus de ce Pass sanitaire, dont députés et sénateurs se sont exemptés eux-mêmes... tout va s'écrouler." 

" Je me demande comment tout cela finira "

Comme dans chaque manifestation, on y retrouvait de simple curieux, badauds isolés qui s'enquéraient des motivations des uns et des autres. "Je me demande comment tout cela finira, s'inquiétait l'un d'eux, un peu goguenard, la pipe à la bouche. "Certains pays comme le Danemark, les Pays-Bas, l'Ecosse, l'Autriche semblent faire marche arrière mais le Canada, l'Australie et la France veulent passer en force vers une société à deux vitesses. Cela ne me dit rien de bon..."