Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur

Vorey Fruité : premiers coups de pioche

Par . . , Mise à jour le 29/12/2021 à 16:03

Une quarantaine de vaillants Voreysiens se sont retrouvés le 18 décembre dernier sur les hauteurs du village pour planter 17 pommiers rustiques, dans le cadre d'un projet citoyen financé par la mairie, baptisé "Vorey Fruité".

Le rendez-vous est fixé à 9h30 au cimetière mais, à 9h15, les premiers bénévoles sont déjà là. Et comme le soleil tarde à darder ses rayons, on s'attaque aussitôt au gros œuvre pour se réchauffer. Dix-sept trous pour 17 scions de pommiers, fournis par la pépinière du Bel Arbre de Malrevers, le pays des pommes. Rapidement, le gros des troupes arrive, dont les élus venus prêter main-forte.

Chacun a apporté ses outils et l'affaire est rondement menée, dans la joie et la bonne humeur

Au total, ce sont plus d'une quarantaine de bénévoles qui ont répondu à l'appel de la pioche, guidés dans la plantation par le pépiniériste associé au projet (Roland Fournel) et l'association des Verts de Terre, qui pilote l'initiative. Outre les trous à creuser, il faut encore praliner les racines des jeunes pommiers (c'est-à-dire les tremper dans un mélange argileux pour napper les racines), fabriquer des protections grâce au grillage fourni par des habitants du village, planter les piquets d'acacia, pailler généreusement, arroser avec la tonne à eau de la commune, et fixer les plaquettes de céramique amoureusement fabriquées par les potiers du village, Robert et Céline, dévoilant la variété de chaque arbre., entre une tisane et un croissant. A l'approche de midi, les joyeux planteurs commencent à s'égailler en se promettant de remettre ça sous peu.

La Haute-Loire importe 92 % de ses fruits et légumes

Si l'objectif du projet est de fédérer les citoyens autour d'une cause commune, il est aussi de pointer du doigt la question ô combien cruciale de la sécurité alimentaire. Aujourd'hui, quand on parle de sécurité, on pense surtout à la délinquance ou aux cambriolages. Or, pendant 2 000 ans, la priorité numéro un, sur le plan sécuritaire, c'était… la sécurité alimentaire.

Agir dès maintenant pour améliorer la sécurité alimentaire des générations futures.

Et la pandémie est venue nous rappeler que même des départements ruraux comme la Haute-Loire vivent sous perfusion des camions. À l'heure actuelle, la Haute-Loire importe par exemple 92 % des fruits et légumes qu'elle consomme. D'où l'intérêt d'agir dès maintenant pour améliorer la sécurité alimentaire des générations futures.

Rendez-vous est donné début janvier pour une deuxième session. Au total, une centaine de fruitiers de diverses variétés seront plantés dans le courant de l'hiver, et 300 en trois ans. Et, qui sait, plus si affinités ?

(Renseignements : Vorey Fruité, 06.82.57.74.69)