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Francis Lalanne avec les manifestants au Puy ce samedi 11 septembre

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 10/09/2021 à 12:00

Fer de lance à la grande époque des Gilets Jaunes, Francis Lalanne sera dans la cité ponote à l’occasion de la mobilisation contre le pass sanitaire, samedi 11 septembre à partir de 14 heures.

Tous les samedis après-midi depuis fin juillet sont à présent rythmés par une manifestation qui rassemble plus d’un millier de personnes dans les rues du Puy-en-Velay. Ensemble, les participants dénoncent la mise en place du pass sanitaire qu’ils jugent clivant et discriminant. « Je suis là pour défendre mes convictions et je sais que dès le 15 septembre, je ne pourrai plus aller travailler", témoignait Claire, infirmière de 54 ans à l’hôpital Sainte-Marie du Puy, lors de la dernière mobilisation. « Je suis contre ce génocide organisé, contre cette vaccination expérimentale, on pourrait aller sur le préventif et renforcer nos défenses immunitaires. Des traitements existent mais ils sont interdits par le Gouvernement », ajoutait encore, Jocelyne, 81 ans.

« Il faut arrêter de croire que ces marches sont des prétextes à la casse »

Cette fois, une autre voix apportera son témoignage sur le sujet. L’artiste et militant Francis Lalanne sera du cortège lors de la marche du 11 septembre au Puy-en-Velay, prévue comme les précédentes dès 14 heures devant la préfecture, place du Breuil. Ce sera ainsi la troisième fois que le chanteur/acteur/écrivain foulera le sol vellave.

« La première fois, c’était lors des élections européennes au mois de mai 2019, explique son ami et camarade Sébastien Béraud, producteur de lait à Saint-Paulien. La deuxième fois, c’était en juin 2019, pour l’enterrement d’un jeune Gilet jaune après un accident de voiture. Cette fois, Il vient pour montrer que le mouvement anti pass est solide mais très pacifique, très familial. Dans chaque mobilisation, il y a beaucoup d’enfants. Il faut arrêter de croire que ces marches sont des prétextes à la casse car c’est avec cette fausse image que le Gouvernement fait sa propagande mensongère et démagogique ».

« Francis veut dédiaboliser cette image négative que les Gilets jaunes portent malgré eux. Il veut donner un visage différent de celui décrit à travers les médias ». Sébastien Béraud

Francis Lalanne à Retournac au mois de mai 2019. Photo par Manon Béraud

L’incendie de la préfecture, tournant de l’Histoire des Gilets jaunes

Mais pourquoi venir dans la petite ville du Puy-en-Velay alors qu’il pourrait avoir une visibilité bien plus grande dans une agglomération d’ampleur ? « Il en a simplement marre du showbiz médiatique à Paris !, confie Sébastien Béraud. D’autre part, il a été profondément marqué par ce qu’il s’est passé au Puy le 1er décembre 2018. L’incendie de la préfecture a été tournant dans le mouvement des Gilets jaunes. Cela a fait prendre conscience à Emmanuel Macron de la situation en France et de la détresse du peuple français. »

Il ajoute : « Francis veut dédiaboliser cette image négative que les Gilets jaunes portent malgré eux. Il veut donner un visage différent de celui décrit à travers les médias, dans beaucoup de journaux télévisés et radiophoniques notamment ».

« Il ne faut pas que ce mouvement soit récupéré par les syndicats et les partis politiques. Et malheureusement, c’est un phénomène qui commence à prendre racine ». Sébastien Béraud

Faire une prière à la cathédrale

D’après Sébastien Béraud, Francis Lalanne souhaiterait aussi faire une halte à la cathédrale du Puy à l’occasion de cette marche du 11 septembre. « Pendant la mobilisation, il aimerait que celles et ceux qui le veulent puissent se recueillir et faire une prière à la cathédrale, livre-t-il. Francis sait très bien que Le Puy est une ville sainte, chrétienne et respectueuse de la religion. Lui est assurément très croyant. C'est quelqu’un qui se bat pour l’humain et pour la fraternité entre tous.»

Toujours selon son ami, Francis Lalanne craint une chose : que les marches anti pass sanitaire qui se perpétuent depuis la fin juillet se politisent. « Il ne faut pas que ce mouvement soit récupéré par les syndicats et les partis politiques, prévient-il. Et malheureusement, c’est un phénomène qui commence à prendre racine ».