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COVID-19 : Les chiffres Insee confirment la surmortalité des super-seniors en Hte-Loire

Par . . , Mise à jour le 22/02/2021 à 00:00

L’ARS Auvergne a publié un bilan épidémiologique le 24 décembre 2020  comme il le fait tous les jeudis. 

Comme on pouvait s’y attendre, la semaine 51 est marquée par un afflux de données issues de la campagne massive de dépistage initiée par la région entre le 16 et le 23 Décembre.

 

Des résultats massifs difficiles à interpréter et des tests antigéniques sujets à caution.

Les résultats de la campagne présentés par Laurent Wauquiez en conférence de presse mercredi montraient que le nombre de cas positifs a été supérieur à celui attendu et que beaucoup de cas étaient des cas asymptomatiques. C’est une des variantes de l'idée que plus on teste plus on trouve.
On a cependant aussi lu que des cas de tests antigéniques positifs ont été démentis par des tests PCR. Cela a été le cas du bus qui a testé les élus et pompiers de la commune de Riotord et on a lu aussi des témoignages du même tonneau sur Facebook.
Pas de quoi se rassurer finalement. Le taux de positivité en Haute-Loire est de 4,3 quand il n’est que de 3 dans le Cantal et de 4 dans le Rhône.  Il n’est que de 3,41 en France le jour de noël, mais ce taux est fortement influencé par la hausse du nombre de tests antigéniques aussi.

Evolution du taux de positivité en Haute-Loire Photo par ARS AuRA

Finalement, c’est le taux de reproduction qui apparaît le signe le plus tangible. Celui-ci est repassé au-dessus de 1 en France, il est de 1,13 au 24 décembre selon les statistiques relevées par le site convidtracker.fr
D’un point de vue strictement scientifique, le résumé du rapport mensuel de l’ARS ne dit pas autre chose.

L’ARS Auvergne pointe aussi l’augmentation de l’incidence des tests antigéniques et remarque que ces données sont difficiles à interpréter dans la mesure ou si le nombre de cas paraît moindre en pourcentage cela est dû aussi au fait que nombre des gens qui se sont faits dépister ne présentaient pas de symptôme et l'on fait pour se rassurer alors que les autres semaines les remontées étaient issues de prescription aux fins de diagnostics soit pour des personnes symptomatiques, soit pour des personnes cas contact.

“Au total, les campagnes massives de dépistage en cours rendent difficile l’interprétation de l’évolution actuelle de l’épidémie” écrit l'ARS AuRA.

Le nombre de cas repart à la hausse selon cette extrapolation covidtracker.fr Photo par Impression écran TC

Une certitude, la région continue à connaître un impact épidémiologique supérieur à la moyenne nationale et ne baisse plus

“Le nombre de nouvelles admissions en réanimation après s’être stabilisé en semaine 50, a diminué en semaine 51 (-10%). À l’échelle des départements, les nouvelles hospitalisations augmentent dans la moitié des départements et diminuent dans les 6 autres” continue le rapport.
Reportées à la Haute-Loire, ces conclusions sont encourageantes, mais méritent d’être encore confirmées dans les prochaines semaines. 
Actuellement, dans le département, le nombre de patients hospitalisés pour motif de Covid est de 127, il était de 137 il y a quinze jours, c'est ce que l’on appelle un plateau.

Le problème est que le nombre d'admissions à l’hôpital depuis 15 jours n’a jamais été nul. 

Il y a en règle générale entre 2 et 5 nouvelles admissions journalières qui sont le plus souvent compensées par des retours à la maison en nombre équivalent.

Hospitalisation en baisse en Haute-Loire, mais encore des décès

Le nombre d'hospitalisations a en effet diminué constamment depuis jeudi dernier et la pression sur le service de réanimation est devenue très faible (autour de 30% de la capacité) , seulement trois personnes  sont comptabilisées par Santé Publique France et il n’y a plus eu d’admission depuis au moins une semaine.

Le nombre de décès à l'hôpital, lui, continue à grimper et c’est sans doute cela qu’il faut retenir. Il était de 146 le soir de Noël (+9 en une semaine).

La pandémie n’est pas derrière nous rappelle l’ARS Auvergne qui incite les personnes à éviter les rassemblements et, quand c’est impossible, à être très vigilant sur les gestes barrières. 

Selon le graphique publié par l’Agence régionale, le nombre de décès en Ehpad dûs au COVID continue aussi à augmenter. Il est pour la Haute-Loire établi à 160 contre 146 personnes décédées à l’Hôpital. Avec l’Ain, autre département rural, c’est l’un des seuls départements qui connaît une proportion de décès supérieur en EMS (Etablissement médico-social) qu’à l'hôpital.

Comme l'Ain, la Haute-Loire est proche de grands hôpitaux régionaux qui ont accueilli une partie des malades des départements voisins et qui, de ce fait n'apparaissent pas dans les statistiques du bon département.

Il n’existe pas, à notre connaissance, d'indicateur de ce taux résident puisque l’Insee elle-même remonte les décès dans les communes où ils sont enregistrés.

 
Chiffres INSEE mars-décembre 2020 : très forte surmortalité des plus de 85 ans.

L’Insee a mis en ligne le 11 décembre les données statistiques brutes de décès en France depuis mars accessibles au format xlsx ici 

Celles-ci font ressortir une surmortalité évidente due au coronavirus que certains contestent pourtant encore sur les réseaux sociaux.

Il est inutile de les détailler puisque le diagramme que nous en avons tiré pour la Haute-Loire parle de lui-même en montrant une augmentation de 29% de décès supplémentaires chez les plus de 85 ans, la plupart durant la deuxième vague.

Nous le livrons donc en l'état.

Chiffres comparés des décès par classe d'âge sur 3 années Photo par Insee