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Cussac-sur-Loire s'équipe de huit caméras de vidéo-protection

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:08

Depuis la mise en service du contournement RN 88 du Puy-en-Velay, la commune de Cussac-sur-Loire est confrontée à une augmentation significative du nombre de cambriolages. 
Même si les faits sont (heureusement) limités, on constate tout de même une hausse importante avec huit cambriolages en 2018 et 14 en 2019, soit une augmentation de 75 % (principalement sur les secteurs de Malpas, Les Baraques et Tarreyres).
Dans ce contexte et suite à une réunion avec la gendarmerie nationale, la commune de Cussac-sur-Loire s’est engagée dans le déploiement d’un système de vidéo-protection.

----Des cambriolages entre 16h et 18h principalement
Ces cambriolages ont essentiellement lieu dans des résidences principales et en fin d'après-midi (entre 16h et 18h). La commune a fait le choix de l'extinction de l'éclairage public la nuit et ne constate aucun cambriolage nocturne.-----"Le révélateur délinquance, pour nous, c'est la mise en service du contournement du Puy"
Le projet a été porté par l'ancienne mandature, courant 2019, dont le nouveau maire Rémi Barbe faisait déjà partie. "Le révélateur délinquance, pour nous, c'est la mise en service du contournement du Puy", lance le nouveau maire de Cussac, "c'est une porte d'entrée et de sortie très rapide pour les cambrioleurs avec une voie rapide à proximité qui leur permet d'être déjà très loin quelques minutes après le méfait".
Lors du conseil communautaire du 17 septembre dernier, Rémi Barbe a insisté : "lorsqu'on réalise un aménagement d'une telle envergure, à près de 200 M€, c'est bien de penser aussi à ce type de conséquence et d'installer des caméras de vidéo-protection pour éviter de laisser de petites communes désoeuvrées".

Un projet subventionné par l'État, la Région et l'Agglo du Puy
L'État n'a d'ailleurs pas abandonné ces petites communes et va participer à hauteur de 40 % dans le financement, notamment car des caméras seront installés le long de la Route Nationale. La Communauté d’agglomération du Puy pourra également bénéficier de ces équipements qui sur certains points permettent de surveiller à la fois des quartiers d’habitation et la zone d’activité d’intérêt communautaire du Comté de Foix. C'est pourquoi elle participe à hauteur de 10 %. Le reste des 66 537 € TTC est financé par la Région (30 %) et la commune de Cussac-sur-Loire (20 %).
Le maire de Cussac rajoute : "ça va contribuer aussi, on l'espère, pour d'autres communes du sud de la Haute-Loire qui peuvent également être victimes d'une hausse de cambriolages". On pense par exemple à Landos, Cayres ou Costaros.

Huit caméras installés sur cinq points distincts
Après diagnostic eten concertation avec les services de gendarmerie, plusieurs points ont été identifiés comme déterminants pour contrôler les flux de circulation : à l'entrée de la zone d'activité du Comté-de-Foix, au carrefour de Malpas (RN88), au carrefour des Baraques (RN88 et RD27), Le Choumadou (RD27) et le bas de Malpas (route de Cussac-Bourg). Ce maillage devrait permettre de contrôler l'ensemble des flux transitant par le plateau de Malpas/Les Baraques.
Les caméras des Baraques et de Malpas permettront de saisir des images qui pourront aussi être exploitées en cas de cambriolage sur le secteur de Tarreyres ou, plus largement, dans des communes limitrophes. Aucune caméra ne sera installée sur le bourg de Cussac-sur-Loire, les statistiques démontrant que ce secteur de la commune reste épargné par ce type de délinquance. "Cette éventualité sera néanmoins étudiée ultérieurement si le besoin se fait ressentir", ajoute l'élu. Les caméras devraient être opérationnelles fin 2020 ou début 2021, la commune profitant des travaux qui vont démarrer en ce mois de septembre dans la traversée des Baraques. 

"C'est un dispositif qui n'est pas intrusif dans la vie privée des particuliers, mais qui peut faire avancer les enquêtes"
Rappelons enfin qu'il s'agit bien de vidéoprotection et non pas de vidéosurveillance : les caméras filment ce qu'il se passe dans leur champ d'action mais personne ne visionne les images en temps réel. Seule la gendarmerie (sur réquisition du parquet) et, dans certain cas, le maire, sont habilités à consulter les images qui sont stockées sur des serveurs en mairie et automatiquement effacées après un délai donné.
Le projet n'a d'ailleurs rencontré aucune opposition des riverains : "il n'y a pas eu de crispation, c'est aujourd'hui bien intégré dans les esprits. C'est un dispositif qui n'est pas intrusif dans la vie privée des particuliers, mais qui peut faire avancer les enquêtes", conclut le premier magistrat de Cussac-sur-Loire. À titre de comparaison, la ville du Puy-en-Velay a par exemple un parc dépassant la centaine de caméras.

Maxime Pitavy