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Aiguilhe

Le Puy, destination prisée par les campingcaristes

lun 20/07/2020 - 01:17 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:07

Venus de Nantes, Michel (66 ans) et Marie-Ange (70 ans) sont stationnés au pied du piton rocheux d'Aiguilhe. Leur camping-car trône sur l'aire spécialement dédiée. Confortablement installés à l'ombre, il répondent à nos questions.

Pourquoi Le Puy-en-Velay ? 
"On est déjà venus il y a 30 ans, on a décidé de repasser parce que c'était sur notre route pour rentrer. Nous avons décidé de rester quelques jours, surtout pour profiter du spectacle du Puy de Lumières qu'on a déjà pu apercevoir hier soir. On a déjà été à Moudeyres voir la ferme des frères Perrel et demain nous allons voir le ravin de Corbeuf à Rosières."

Finalement plusieurs jours
Pour Yolande (68 ans) et Henri (73 ans), originaires de Dijon et installés près des jardins potagers qui bordent la Borne, Le Puy était au départ un simple point sur la carte : "On organise tout notre voyage en avance avec une simple carte routière, on trace des itinéraires puis on se sert des applications comme Waze et Maps pour transiter entre chaque ville." Mais le charme de la vieille ville ponote, après avoir vu les plages d'Espagne, Lourdes, le col du Tourmalet et Vallon Pont d'Arc, les a envoûtés, ils ont décidé de rester quelques jours pour visiter.

> Lire notre reportage au salon du camping-car de Saint-Paulien en février dernier

Louis (67 ans) et Nadine (66 ans), habitants de Chartres, installés au camping de Bouthezard, nous racontent un peu la même histoire : "Le Puy était au début une simple étape, mais l'ambiance des vieilles pierres nous a poussés à rester. Et puis ce camping est sympa, les gens aussi d'ailleurs !"

Affectés par le Covid ? 
Pour les trois couples interviewés, le Covid-19 a été très compliqué pour eux qui avaient l'habitude de reprendre la route dès le début des beaux jours "au mois d'avril d'habitude" selon Nadine et même "dès le 15 mars" pour Michel et Marie-Ange. 

Mais dès le déconfinement, ces ferus du voyage ont repris la route : "On est restés dans les 100 km au début, puis dès que ça a été levé on est partis plus loin", confie Henri. "Mais sinon on est pas trop affectés par les fermetures de sanitaires et les règles plus dures. On est complètement autonome ! On a nos toilettes, notre douche et avec les panneaux solaires sur le toit on a même l'électricité."

> Zoom sur l'aire de camping-cars du Pôle Intermodal

Sylvie, la gérante du camping d'Aiguilhe, dresse un tableau en demi teinte. Elle qui gère le camping pour la première année décrit : "Les mois d'avril, mai et juin ont étés pour ainsi dire inexistants. Nous assistons maintenant à une grosse vague d'arrivées, le camping est complet depuis le 8 juillet ! Les règles d'hygiènes évoluent de jour en jour, j'ai les mains comlètement écorchées par les produits."

Mais alors le camping-car, qui mêle autonomie et liberté, ce ne serait-il pas la meilleure façon de voyager ? 
Henri en est convaincu, cet ancien ouvrier en métallurgie vante les nombreux avantages du caravaning : "Dès que j'ai été à la retraite, j'ai acheté mon premier fourgon, depuis je ne jure plus que par ça. Au moins on est tranquille, c'est vraiment la liberté !"

Pour Michel et Marie-Ange, agriculteurs à la retraite : "C'est le meilleur moyen de couper avec le quotidien, dès que notre fils a repris l'exploitation on est partis en camping car visiter la France."
Nadine se demande même pourquoi les jeunes n'optent pas pour ce moyen de se déplacer : "Ce sont les tarifs qui doivent les décourager je pense, pourtant c'est le meilleur investissement que j'ai pu faire !"

----La Haute-Loire compte pas moins de 69 aires de camping-cars.-----Le camping-car représente pour ces retraités un véritable moyen de se sentir libre et de profiter des paysages français, il semble même être une façon de vivre à part entière, "a way of life" comme le diraient nos amis anglophones.

L.B.