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40 futurs lycéens recalés : une délégation reçue par l'Inspection d'Académie

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

"Un non-sens absolu !" pour les enseignants du lycée C&A Dupuy, qui déplorent la suppression d'une classe de seconde... conduisant au refus de ces 40 élèves. 
Leur premier choix ne sera pas respecté et ils devront rejoindre un autre lycée... et choisir de nouvelles options, car répartir 40 élèves de plus dans cinq classes est impossible sans le maintien d'une sixième seconde. Un choix enteriné en début d'année par l'Inspection d'académie (tout le détail du dossier à retrouver dans notre précédent article).

Les élèves de Langogne ou de Coucouron automatiquement inscrits dans les lycées ponots ?
La délégation reçue ce mardi matin était composée de quatre professeurs et de deux parents d’élèves de Langogne et de Coucouron. "Depuis des années, nous accueillons des élèves du plateau ardéchois dont les transports scolaires viennent au Puy et ne vont pas à Aubenas", déclarent les enseignants du lycée C&A Dupuy dans un communiqué avant de s'interroger : "pourquoi changer les règles cette année ?".
Madiha Hadi, Inspectrice de l’Education nationale orientation, adjointe pour le 2nd degré, les a reçus et souhaite poser le problème à sa hiérarchie des élèves de Langogne ou de Coucouron qui pourraient être considérés comme des élèves du secteur ponot, puisque leur bassin de vie se situe bien plus du côté du Puy-en-Velay que du côté de Mende ou d'Aubenas. De cette manière, leur inscription dans l’un des deux établissements ponots serait automatique. 

"La fermeture de la sixième seconde amplifie la disparité entre les deux lycées publics du Puy"
Dans leur communiqué, les enseignants assurent que le choix de réaffecter ces 40 élèves sur le lycée Simone Weil "entérine le déséquilibre dans les effectifs des deux lycées publics du Puy". Selon eux, "il vaudrait mieux réguler les flux" et "la fermeture de la sixième seconde amplifie cette disparité".
Ils avancent pourtant que le lycée a bien avancé dans sa rénovation : "sa modernisation a commencé à porter ses fruits. Les retours que nous avons eus sur nos journées portes ouvertes ont été excellents. Nous mettons en place des projets pédagogiques, culturels, linguistiques et attractifs pour les jeunes et leurs familles. L’offre de formation se diversifie. L'image de notre lycée est en pleine mutation positive dans les familles de collégiens".

Des efforts pour renforcer l'attractivité... puis des élèves refusés
Dans leur communiqué de presse, ils rappellent que les travaux visent à "renforcer l’attractivité du lycée et à pérenniser un accueil plus conséquent d’élèves". C'est en effet ce qu'annonçait le chef d'établissement fin 2016, parlant de "reconquête des effectifs". Alors pourquoi "ne pas conforter le maintien des six classes de seconde à la rentrée 2019 ?", s'interrogent les professeurs : "apprendre que tous nos efforts seront finalement sans effet nous indigne".
Autre grief porté par l'équipe pédagogique : cinq secondes à 35 lycéens implique qu’on ne pourra "accueillir aucun élève en cours d’année", alors qu’avec le dispositif UPE2A (voir notre reportage vidéo Élèves migrants et vellaves main dans la main sur le thème de l'exil), "nous avons toujours besoin de quelques places". Les enseignants concluent :  "ce choix de cinq secondes se répercutera les prochaines années sur les classes de première, de terminale et de BTS à un moment crucial pour l’avenir du lycée".

Des élèves scolarisés à Simone Weil et à l'internat d'Espaly
Concernant les élèves hors secteur, plusieurs ont été acceptés à Simone Weil (certains n'ont pour l'instant été acceptés nulle part) mais ils devront être logés au lycée Auguste Aymard d'Esplay Saint-Marcel, l'internat de Simone Weil étant plein.
Une solution que les familles jugent "inacceptable" car elles appréhendent déjà l'internat, la nouveauté d'une ville plus grande et mal connue... alors les déplacements que cette organisation nécessiterait forment une inquiétude qui les incite à chercher une autre solution (autre académie ou lycée privé de Langogne par exemple).

Un engagement à demander l’ouverture d’une sixième seconde pour la rentrée 2020
Madiha Hadi s’est engagée à demander l’ouverture d’une sixième seconde pour la rentrée 2020 et à informer le nouvel inspecteur d’académie de la situation (Jean-Williams Semeraro part à la retraite cet été).