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Lycée incendié : les prochaines étapes

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

Ce vendredi 26 avril 2019, le proviseur du lycée Jean Monnet, Constantin Kontaxakis, a précisé les modalités d’accueil des élèves à partir de la reprise de lundi. Les salles de classe, le gymnase et l’internat n’ont subi aucun dommage, le lycée est donc en capacité d’assurer tous les enseignements, conformément à l’organisation arrêtée dans l’établissement. La seule difficulté porte sur l’organisation de la demi-pension (le lycée compte 300 demi-pensionnaires et 120 internes) puisque le service de restauration ne pourra retrouver son fonctionnement avant plusieurs semaines. « Aujourd’hui, nous sommes en phase de discussion avec un lycée voisin, pour une organisation durable des repas du matin, du midi et du soir », indique Constantin Kontaxakis qui précise  que « à très court terme, la restauration des élèves sera assurée par un repas froid au lycée ce lundi midi 29 avril ». Par ailleurs, un repas au lycée Charles et Adrien Dupuy le lundi soir et le petit déjeuner du mardi matin seront prévus pour les internes.
Lundi matin, à 8h45, tous les élèves et les personnels du lycée seront réunis dans la cour pour un accueil, en présence de l’Inspecteur d’académie, Jean-Williams Semeraro. Par la suite et après l’allocution, tous les cours se dérouleront normalement selon les emplois du temps.

Une cuisine en préfabriqué en septembre
Quant à l’organisation à moyen terme, la Région Auvergne Rhône-Alpes envisage d’installer une cuisine provisoire en préfabriqué sur le site du stade de Causans, adjacent au lycée, avec l’autorisation de la Ville du Puy-en-Velay, qui en est propriétaire. Mais si cela se fait, ce ne sera pas dans les prochains jours. « L’objectif est fixé pour la rentrée de septembre », nous répond Marie-Agnès Petit, conseillère régionale de Haute-Loire.
Ne pourrait-on pas utiliser la cuisine pédagogique de ce lycée hôtelier qui, elle, n’a pas été touchée par le feu ? Non, répond l’élue car les élèves en ont besoin pour leurs enseignements et de toute façon, elle n’en aurait pas la capacité. Et de déplorer les pertes en termes de fournitures stockées dans les congélateurs en prévision de la reprise lundi. Des victuailles parties en fumée.

Outre le self, le gymnase présente deux vitres et deux miroirs cassés. Rien qui n’empêche les élèves de le réinvestir dès lundi. En revanche, les trois logements de fonction n’ont plus d’électricité ou de gaz ; les canalisations ont fondu. Sur les trois logements du site, un seul était occupé au moment de l’incendie, celui du proviseur et son épouse. Les autres occupants étaient absents en raison des vacances scolaires.

Les tourniquets et caméras devront-ils attendre ?
Pour ce qui est du chiffrage total des dégâts occasionnés, une première estimation place entre 1,5 et 2 millions d’euros le préjudice. « Mais il nous faut encore l’autorisation de la police pour entrer sur les lieux et lancer un diagnostic plus précis pour savoir si les dalles du plafond sont atteintes, ajoute Marie-Agnès Petit, auquel cas cela augmentera encore un peu la facture ». Pour l’heure, l’élue n’a aucune idée de l’échéance à laquelle les services de la Région auront le droit d’entrer sur la scène du délit. Des services qui travaillaient déjà sur la sécurisation de l’établissement à l’instar du lycée Charles et Adrien Dupuy, explique Marie-Agnès Petit : « L’étude était lancée pour des travaux prévus à l’automne 2019 avec des tourniquets, des caméras… Maintenant on va voir si le calendrier pourra être respecté ».

Annabel Walker

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Dans un communiqué, les syndicats enseignants de la FSU (SNES – FSU, SNUEP – FSU, SNUIPP - FSU et SNEP - FSU) condamnent "les violences envers un membre de l'équipe de direction ainsi que les dégradations d'un lycée de la République, et, que les rénovations coûteront de l'argent public. Ils s'associent à la stupeur de toute la communauté éducative, en particulier aux collègues du lycée Jean Monnet du Puy-en-Velay auxquels nous souhaitons apporter tout notre soutien". Le syndicat CGT43 fait de même en psouglinant qu' "un lycée est un service public indispensable à la population pour construire l’avenir de notre jeunesse et de notre pays".