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Insolite : sur le toit de la Haute-Loire pour dénoncer la réforme du lycée

dim 10/02/2019 - 11:46 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

La réforme des lycées agite la chronique ces derniers jours et nous n'avons pas fini d'en parler. Prochainement, Jean-Williams Semeraro, l'Inspecteur d'Académie, prévoit d'organiser une conférence de presse pour expliquer la réforme du lycée. Une réforme qu'il soutient par conviction.

Immortaliser leur contestation jusqu'au sommet du département
Cette conviction n'est pas partagée par une partie de la communauté enseignante et après une forte mobilisation de professeurs et lycéens dans la manifestation de convergence entre syndicats et Gilets jaunes ce mardi 5 février, trois enseignants du lycée Simone Weil au Puy ont chaussé les skis le mardi après-midi pour gravir le mont Mézenc, à plus de 1 700 mètres d'altitude, une banderole sous le bras pour immortaliser leur contestation jusqu'au sommet du département.

La qualité de l'enseignement remise en cause avec une cinquantaine d'heure en moins
Ils dénoncent le projet de réforme du lycée qui, pour eux, remettrait en cause la qualité de l'enseignement pour les élèves avec une baisse du nombre d'heures de cours (estimée entre 50 et 60 heures perdues par lycée) et des établissements scolaires mis en concurrence. Trois matières sont particulièrement impactées : les sciences économiques et sociales, les mathématiques et l'histoire.
En Haute-Loire, dès la classe de seconde, les élèves risqueraient, selon eux, de ne plus avoir accès à toutes les filières du bac selon leur secteur géographique. Des inégalités qui pourraient s'avérer criantes en zone rurale, sans oublier que certaines options ne seraient plus prises en charge par l'enseignement privé.
Ils réclament le retrait, ou au moins le report, de la réforme des lycées qu'ils jugent précipitée. Ils craignent d'être amenés à conseiller les élèves par rapport au choix des spécialités alors que les programmes de terminale ne sont pas encore connus.

"L'Éducation Nationale mérite mieux qu'un plan social"
Pour de nombreux professeurs, sous couvert de réforme, le ministère en profite pour sabrer dans les effectifs enseignants. "L'Éducation Nationale mérite mieux qu'un plan social", pouvait-on déjà lire en octobre dernier sur les banderoles des manifestants.
Effectivement, l'Education nationale supprime des postes dans le second degré (collèges et lycées). On parle de 2650 postes, “mais c'est pour en créer dans le premier degré ; plus de 2 300 au plan national”, justifie l'Inspection d'Académie, "les postes supprimés dans le second degré sont compensés financièrement par des heures, ce qui veut dire que les professeurs feront des heures supplémentaires mais la masse d'enseignements reste.”.

Maxime Pitavy