Le hameau de l'Holme, sur les hauteurs de Coubon, est bien connu des marcheurs : à la fois des randonneurs de Stevenson qui y passent pour rejoindre le Monastier, et des locaux qui en font le point de départ de nombreuses balades dans les gorges de la Loire, sauvages en diable à cet endroit. Exceptionnellement, l'édifice a accueilli en mars et avril une exposition de pastels signé par un habitant de toujours du hameau.
La maison de la béate de l'Holme, nichée au coeur du hameau, accueille d'ordinaire un micro-musée dédié au père Chanès, prêtre missionnaire originaire de l'Holme parti évangéliser la Chine au début du XXe siècle au péril de sa vie (il y sera d'ailleurs assassiné). Exceptionnellement, l'édifice a accueilli en mars et avril une exposition de pastels signé par un habitant de toujours du hameau, Stanislas Bor, pastelliste prolifique (entre autres), sur un de ses thèmes de prédilection, le plateau du Mézenc.
Amateurs d'art, curieux, voisins et autres randonneurs de Stevenson se sont succédé sous les poutres vénérables de la maison de la béate pour admirer ces oeuvres aux tonalités puissantes, loin de l'image que l'on a parfois du pastel. Le Mézenc y apparaît sous toutes ses coutures, altiligériennes ou ardéchoises, et ses composantes phares s'y trouvent mises en lumière : les murets de pierres sèches, les étendues sauvages, les ciels changeants, les forêts impénétrables, et bien sûr le Mont Mézenc proprement dit, avec ses allures de vieux fauve accroupi. Pour pimenter les visites, Stanislas Bor proposait également des intermèdes de poésie, car l'homme est également poète à ses heures.