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Acte III et débordements : une nouvelle condamnation

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

« Les audiences se suivent, les faits se ressemblent », a affirmé Marie Moschetti, la substitut du procureur de la République, en préambule de son réquisitoire. Mais, « les profils des personnes présentées diffèrent ». Ce mardi, c’est un fonctionnaire territorial du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) qui était présenté devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Deux faits commis le samedi 1er décembre 2018 lui étaient reprochés : violences avec usage d’une arme et participation illicite à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre des personnes ou de destruction ou dégradations de biens. L’homme a été identifié grâce à la publication de vidéos et de photos sur Facebook.

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Le Ponot âgé de 38 ans était présent sur la place du Breuil lors des débordements qui ont eu lieu le 1er décembre, en marge du mouvement des Gilets jaunes, acte III. Il était là lorsque des pneus ont été déposés dans la cour d’honneur de la préfecture de la Haute-Loire. Il était là lorsque les forces de l’ordre ont évacué cette même cour d’honneur. Il était là lorsque la place du Breuil a été plongée dans un épais brouillard de gaz lacrymogène. « J’ai été gazé dans les yeux à 3, 4m. Ça m’a d’abord calmé mais quand j’ai vu que les gens commençaient à s’énerver... », se souvient le prévenu qui, plein de colère à ce moment-là, avait « foncé dans le tas », comprenez les forces de l’ordre ; un bout de bois « trouvé dans la rue » à la main. Un geste surprenant souligné par le président du tribunal, André-Frédéric Delay : « Vous êtes un citoyen qui contribue à l’ordre public. Mais votre présence ce jour-là, à ce moment-là, était un encouragement » aux actes qui ont eu pour finalité de provoquer l’incendie de la préfecture de la Haute-Loire.
Condamné à six mois ferme
Lors de sa garde à vue, l’homme, déjà connu des forces de police pour des faits anciens de consommation d’alcool et de cannabis, a reconnu les faits qu’il « regrette ». Mais selon le ministère public et au vu du détail des déclarations faites à la police, « ce n’est pas une reconnaissance pleine des faits. »
Le tribunal a parfaitement suivi les réquisitions de la substitut du procureur et a prononcé la condamnation suivante à l’encontre du prévenu : 12 mois de prison dont 6 avec sursis assortis d’une obligation de suivre des soins psychologiques et d’une interdiction de détenir une arme pendant deux ans. L’homme n’a pas été placé sous mandat de dépôt.
Stéphanie Marin