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165 km en courant, pratiquement sans dormir, c'est pas un truc de fou ?

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Cet habitant de Saint-Pierre Eynac de 35 ans est arrivé sur place une semaine avant la course, en famille, pour faire d’une pierre deux coups. Et histoire aussi d’aborder cette épreuve de légende du bon pied pour cet artisan à son compte spécialisé dans la création et la rénovation de salles de bain, un homme pressé qui passe habituellement de chantier en chantier.

----En Haute-Loire, pour des formats longs, les traileurs infatigables peuvent choisir, par exemple, le Grand Trail du Saint-Jacques (l'Ultra à 115 km ou le 77 km) ou l’Ultra du Techni Trail de Tiranges (80 km).-----Ceux qui suivent l’actualité de la course à pied de la Haute-Loire connaissent son nom. Le licencié de Velay Athlétisme et adhérent à Chapteuil Sport Nature ne part pas sur la Diagonale des fous en néophyte. Samuel Usson dit « courir sérieusement » depuis huit ans. D’ailleurs pour participer aux 165 km réunionnais, il faut apporter des preuves de ses capacités. Pour candidater, les coureurs doivent avoir bouclé au moins deux courses de référence. Ensuite, ça se joue au tirage au sort pour un total de 2 789 places.
« Parmi les courses de plus de 50 km que j’ai réalisées dans les trois dernières années, il y a le trail du Puy Mary, le trail du Sancy, la « TDS » sur les traces des ducs de Savoie », égrène-t-il. En 2014 et 2015, il a fait l’Ultra Trail du Mont-Blanc. Le format y est similaire à celui de la Diagonale des fous : 170 km à parcourir avec 9 600m de dénivelé positif. La première fois, Samuel Usson avait mis 28 heures et la deuxième 26h30. Mais est-ce vraiment comparable à la Diagonale des fous ?

La météo jouera aussi un rôle important. Quel climat fait-il à la Réunion en cette période de l’année ? « C’est assez aléatoire, répond Samuel Usson. Il paraît qu’il peut faire beau et d’un coup pleuvoir. Alors j’ai prévu deux, voire trois manches longues, pour ne pas prendre froid ; ce serait dommage de ne pas arriver au bout à cause d’une hypothermie ou d’un problème technique ».
Quant à la forme, avant le départ, un mal de dos s’était fait sentir au travail. Mais le « plombier », comme il se présente lui-même, passe outre : « Je suis allé voir une osthéo sur Yssingeaux, que beaucoup de coureurs connaissent, et y a pas de raison que ça aille pas mieux le jour du départ ! »

Côté entraînement, comment s’est-il préparé ?

Son objectif ? « Le premier c’est d’arriver au bout. Le deuxième c’est de ne pas avoir de remords au niveau du temps ; disons que, par le passé, j’ai couru mieux qu’actuellement, mais autour des 32 heures, ce serait bien. »

Annabel Walker

La Diagonale des fous et les compétiteurs de Haute-Loire
Les frères Damien et Lionel Trivel d’Yssingeaux l’ont faite plusieurs fois.
L’un des meilleurs coureurs de Haute-Loire, Anthony Cottier de Bas-en-Basset, y est allé l’année dernière. Il a fini en 31h28'13'' à une vitesse moyenne de 5,26 km/h, se classant 42ème au scratch, 25ème des seniors hommes.
Cette année, Stéphane Moulin va défier les 165 km de La Réunion pour récolter des fonds pour l'Institut Imagine, premier pôle européen de recherche, de soins et d'enseignement sur les maladies génétiques comme il l'a confié à RCF Haute-Loire.
Pierre-Henri Tainturier de Monistrol-sur-Loire, se lance également sur les 165 km.
Parmi les courses « petites soeurs » de la Diagonale des fous, Dephine Roy va tenter le trail du Bourbon (111 km du vendredi 19 au dimanche 21 octobre) et Thomas Portefeux de Saint-Pierre Eynac, Patrick et Marie-Pierre Dufour de l’association du Grand Trail du Saint-Jacques vont faire la Mascareignes (65 km vendredi 19 octobre).
Liste non exhaustive

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