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À mi-Avril, déjà autant de victimes de la route qu'en 2017

jeu 19/04/2018 - 12:42 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

S'il faut toujours relativiser les chiffres en Haute-Loire, compte tenu de la faible démographie du département, le bilan est tout de même alarmant en ce printemps 2018 puisqu'il fait déjà état de 12 victimes sur les routes de Haute-Loire, soit autant que sur la totalité de l'année civile 2017, alors que seulement un tiers de l'année est écoulé. À ce rythme, le bilan pourrait dépasser la trentaine de victimes en fin d'exercice.
Pour ne pas gonfler ces statistiques, la prudence de chacun est sollicitée et après le week-end noir de mars dernier, des contrôles routiers intensifiés avaient été annoncés. Ils n'ont pas empêché quatre nouveaux décès routiers.

La mortalité routière ces dernières années 
14 victimes en 2008, 29 en 2009, 18 en 2010, 21 en 2011, 16 en 2012, 23 en 2013, 19 en 2014, 27 en 2015... et "seulement" 10 en 2016, puis 12 en 2017.

Les départements ruraux davantage concernés par la mortalité routière
Selon une enquête du mois de mars dans le JDD, la Haute-Loire se situe dans le top 15 des départements avec la plus forte mortalité, selon un ratio entre la densité de population et le nombre de victimes (hors agglomération).
Ce sont des départements ruraux qui occupent le haut de ce classement, car "dans ces zones où les services publics disparaissent, les gens circulent beaucoup", commente le professeur Got, médecin à la retraite et spécialiste de l'étude des accidents de la route, "ils font parfois de long trajet pour gagner la préfecture ou aller chez le médecin".

Pour rappel :

La vitesse et le refus de priorité, bien qu’en baisse, sont les principaux facteurs accidentogènes
En 2017, une vitesse excessive ou inadaptée est relevée dans un tiers des accidents (34,6 % contre 39,6 % en 2016). Le refus de priorité était la deuxième cause d’accident, avec 25 % des situations, contre 29,9 % en 2016. 27,3 % des accidents mortels étaient dus à des malaises.

L’implication de l’alcool en baisse dans les accidents mortels
Aucune alcoolémie positive n’a été relevée dans les accidents mortels en 2017 (14,3 % en 2016). Un seul accident mortel impliquant l’alcool aura été recensé sur les deux dernières années. Cependant, les chiffres sont en hausse quant aux accidents corporels avec alcoolémie positive du conducteur (16,2 % contre 13,6 % en 2016).
La présence de stupéfiants a été relevée dans trois accidents corporels en 2017, avec dans les deux cas, une association avec une alcoolémie positive. Un seul accident mortel présentait un contrôle positif aux stupéfiants.

Des formations pour les seniors volontaires
Les seniors, dans un territoire à dominante rurale, représentent une part significative de la population et « leur besoin de mobilité doit être pris en compte », estiment les services de l’État.
Dans le cadre d’un plan départemental, la préfecture va financer des sessions de formation personnalisées en auto-école, en direction des seniors volontaires.