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Palmarès des radars : l'implacable efficacité des radars chantier

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:51

----A prendre en compte également : la durée d'immobilisation de certains appareils, mis hors service régulièrement par des tentatives d'incendie, d'arrachage, des bâchages ou des sprays de peinture*.-----Les radars de Haute-Loire se sont déclenchés près de 87 500 fois en 2017. C’est 4,5 % de moins que l’année précédente.
En Haute-Loire, l'an dernier, c’est l’appareil de Vazeilles-Limandre, sur la RN102, qui a le plus flashé, suivi de Pont-Salomon sur la RN88 et de Saint-Beauzire (RD586).

Bons élèves
Là où vous avez le plus levé le pied, d’une année sur l’autre, c’est à Ceyssac-la-Roche sur la RD590 (-70,7% de flashes), dans la descente de Saint-Ferréol d’Auroure sur la RN88 (-65,6%) et à Bellevue-la-montagne (-46,8%) sur la RD906. Ceux-là, vous les avez bien repérés, à force.

Du coup, les autorités jouent l’effet de surprise. Les flashes des radars chantier nomades ont connu un boom de 79,7% l’an dernier. Il faut dire que ce type d'appareil n'est pas en service depuis bien longtemps.

Parallèlement, on remarque une baisse des autres catégories de radars :
-13,6% pour les jumelles des gendarmes au bord des routes et les appareils embarqués et débarqués;
- 12,4% pour les appareils fixes
- 9,2% sur passage à niveau

Le préfet, Yves Rousset, rappelle qu’en 2016, "la quasi-totalité des amendes radars (91,8%, soit 845,2 millions d’euros) a bien été consacrée à la lutte contre l’insécurité routière, contre 8,2% (75 millions d’euros) affectée au désendettement de l’État".

Les recettes générées par les radars sont réparties entre trois destinataires :
- l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) pour améliorer le réseau
routier et sa sécurité,
- les collectivités territoriales pour des projets de sécurité routière,
- la Délégation à la sécurité routière (DSR) pour le déploiement et la maintenance des systèmes
automatiques de contrôle et de sanction.
Le montant des amendes radars est à rapprocher du coût de l’insécurité routière (accidents corporels et
matériels), évalué à 48,7 milliards d’euros, en France métropolitaine, en 2016.

Les 3 radars « vitesse » ayant le plus relevé de messages d’infraction
1. ETFDS RN 102 Vazeilles-Limandre 11 666
2. ETF RN 88 Pont-Salomon 7 686
3. ETFDS RD 586 Saint-Beauzire 5 726

Les 3 radars « vitesse » ayant le moins relevé de messages d’infraction
1. ETD RN 88 Monistrol-sur-Loire 58
2. ETF RD 103 Yssingeaux 197
3. ETF RN 102 Salzuit (sens Le Puy-en-Velay – Brioude) 264

Les 3 radars « vitesse » enregistrant la hausse la plus forte (en nombre)
1. ETFDS RN 102 Vazeilles-Limandre + 1 279 (de 10 387 à 11 666)
2. ETFDS RD 56 Mazeyrat-d’Allier + 547 (de 1 238 à 1 785)
3. ETF RN 102 Salzuit (sens Brioude – Le Puy-en-Velay) + 527 (de 1 329 à 1 856)

Les 3 radars « vitesse » enregistrant la hausse la plus forte (en %)
1. ETFDS RD 56 Mazeyrat-d’Allier + 44,1 % (de 1 238 à 1 785)
2. ETF RN 102 Salzuit (sens Brioude – Le Puy-en-Velay) + 39,7 % (de 1 329 à 1 856)
3. ETF RN 88 Saint-Paul-de-Tartas + 27,1 % (de 1 397 à 1 775)

Les 3 radars « vitesse » enregistrant la baisse la plus forte (en nombre)
1. ETD RN 88 Saint-Ferréol-d’Auroure - 5 175 (de 7 884 à 2 709)
2. ETF RN 88 Pont-Salomon - 1 531 (de 9 217 à 7 686)
3. ETVM RN 88 Pradelles - 1 392 (de 5 491 à 4 099)

Les 3 radars « vitesse » enregistrant la baisse la plus forte (en %)
1. ETFDS RD 590 Ceyssac-la-Roche - 70,7 % (de 1 849 à 541)
2. ETD RN 88 Saint-Ferréol-d’Auroure - 65,6 % (de 7 884 à 2 709)
3. ETFDS RD 906 Bellevue-la-Montagne - 46,8 % (de 1 095 à 582)


Lexique
ETF : équipement de terrain fixe
ETFDS : équipement de terrain double-sens
ETD : équipement de terrain discriminant
ETVM : équipement de terrain vitesse moyenne
ETED : équipement de terrain embarqué et débarqué
ETM : équipement de terrain mobile
ETC : équipement de terrain chantier
ETPN : équipement de terrain passage à niveau

Zoom sur les radars chantier
Au départ, cette machine devait être installée sur les chantiers afin de protéger les agents qui travaillent sur les routes. Puis, petit à petit, le radar chantier a été requalifié de radar autonome, et s'est petit à petit multiplié le long des routes hexagonales, sans nécessairement être en lien avec un quelconque chantier.
Il compte de nombreux détracteurs qui pointent du doigt "son efficacité redoutable pour augmenter les recettes fiscales de l’État", selon la Ligue des conducteurs, qui ajoute : "capables de contrôler 7 500 véhicules par heure sur quatre voies dans les deux sens de la circulation, ces radars battent déjà tous les records : 4 500 flashes en 24 heures, c'est trois conducteurs piégés à la minute !".
D’un coût de 200 000 euros pièce, le radar autonome est beaucoup plus cher qu’un radar classique (70 000 euros) mais beaucoup plus efficace.
Cet appareil utilise la technologie laser et mesure la vitesse de circulation des véhicules dans les deux sens de circulation. Il identifie la voie de circulation des véhicules en infraction, il discrimine le type de véhicule et flashe à des vitesses différentes les voitures et les poids lourds (quand il ne dysfonctionne pas comme à Bessamorel récemment).
Il peut être installé très rapidement et n'importe où. Il se configure automatiquement et se révèle opérationnel après une phase rapide de test et de configuration (moins de 30 minutes).
Ce radar présente un avantage certain : il peut s'affranchir des réseaux électrique et téléphonique, ce qui n'est pas le cas des autres radars fixes. Il fonctionne donc avec des batteries, qu'il faut recharger ponctuellement, il peut donc fonctionner en autonomie a priori plusieurs jours.

> Lire aussi nos articles précédents :

Le radar chantier de Bessamorel a-t-il anticipé la limitation à 80 km/h ? 31/01/2018

À quoi sert l'argent des radars automatiques? 08/11/2017

Radars : la Haute-Loire plutôt épargnée 08/06/2017

RN88 : un radar discriminant avant le viaduc de Monistrol 15/03/2017

+127% de flashs en 2016 : notre carte des radars fixes les plus efficaces 14/02/2017

----Toute dégradation ou détérioration d’un radar constitue une infraction punie d’une peine d’emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. En cas de récidive ou de méfait en réunion, la peine grimpe jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende. Le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins sur cet équipement est puni d’une amende de 7 500 € et d’une peine de travail d’intérêt général.
-----Les dégradations (liste non exhaustive) :

St-Christophe : le radar de La Roche est bancal 15/01/2018

Radar fixe incendié à Saint-Georges-d’Aurac 29/10/2017

Des radars de Haute-Loire pris pour cible par les buralistes 21/07/2017

Un cocktail molotov lancé sur le radar du Zouave 08/07/2017

Ceyssac : le radar du Zouave à nouveau incendié 31/03/2017

Sainte-Sigolène : un radar dégradé 18/03/2017

Des radars encore et toujours tagués 28/11/2016