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VIDÉO. Sacs plastiques : un chef d’entreprise dénonce un marché parallèle toléré

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:48

Ce vendredi 22 septembre 2017, Zoomdici.fr a profité d’une visite du Médef 43 pour découvrir les coulisses de la société SES, gérée par Jean-Philippe Grail.
Affublés d’un gilet jaune fluorescent, d’une charlotte et de chaussures de sécurité, nous pénétrons dans cette usine familiale qui développe et fabrique des emballages industriels, alimentaires et pharmacopée en privilégiant la recyclabilité et la biodégradabilité. Extrusion, impression, transformation, Stéfany Emballages Services (SES) nous a dévoilé son cœur de métier.

Bioplastiques
Créée en 1988, par René Grail, rejointe en 1994 par son fils Jean-Philippe, cette société faisait principalement du négoce d’emballages plastiques souples. La fabrication a émergé dans les années 2003, par la forte demande des hôpitaux qui avaient des problèmes d’approvisionnement sur des sacs bien spécifiques (sacs pour le prélèvement biologique et sacs de transport pour le linge contaminé) qui n’étaient produits qu’aux Etats-Unis ou en Angleterre. En 2008, l’entreprise a investi dans l’extrusion afin de développer les bioplastiques et répondre à la demande de leurs clients en termes de suivi qualité et de normes iso 9001 et 14001.
SES a commencé Père et Fils, actuellement sur le site de Saint-Pal-de-Mons, ce sont environ 45 ouvriers qui font tourner l’entreprise. Début 2017, la famille a racheté la société SEID de Dunières qui emploie déjà 17 personnes.

L’espoir de Jean-Philippe Grail pour son entreprise, c’est de développer les sacs en bioplastique principalement à l’export. Et pour cause : la demande des pays qui ont de réelles problématiques environnementales, en Afrique par exemple, ou des pays « écolo » comme les pays nordiques et certains pays de l’Est, se fait actuellement ressentir.

----Depuis juillet 2016, les sacs plastique à usage unique sont interdits en caisse. Et depuis le 1er janvier 2017, ils sont interdits dans tous les commerces, hors caisse, sauf s'ils sont compostables.-----"Optimiste pour l’Europe mais pas pour la France"
Quand la loi sur la transition énergétique est sortie, en 2015, la France pouvait se réindustrialiser ce qui pouvait engranger 4000 emplois sur son territoire, estime Jean-Philippe Grail. Aujourd’hui, cette loi n’est pas respectée selon lui : « Un marché parallèle où l’on trouve encore des sacs de caisses conventionnels s’est créé parce qu’il n’y a aucun contrôle de la part du gouvernement français ».
Jean-Philippe Grail demande simplement au gouvernement de respecter les engagements qu’ils ont pris, à savoir de « mettre en place des contrôles pour éviter toute fraude sur ce type d’emballages ». Jean-Philippe Grail reste, malgré tout, « optimiste pour l’Europe mais pas pour la France ».

CA.L.