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Santé : '' C’est une logique qui se fout des patients ! ''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

Le groupement hospitalier de territoire continue de faire débat. Ce mardi 28 juin, ce sont les représentants des services publics et de la santé de Force Ouvrière qui ont pris la parole pour exprimer leurs inquiétudes. Les paroles rassurantes de Jean-Marie Bolliet, directeur du Centre hospitalier Emile Roux n’ont pas été suffisantes pour faire taire les peurs des personnels. Aux côtés de la secrétaire départementale, Bernadette Tavernier, les représentants syndicaux des établissements du Puy-en-Velay, Langeac et Craponne-sur-Arzon étaient présents, ceux d’Yssingeaux et Brioude représentés.
Des labos lointains et des résultats en retard
« Nous travaillons avec un laboratoire privé donc on ne veut pas de regroupement de biologie médicale avec Emile Roux. Il y aurait sûrement un problème d’emploi derrière », s’enquit Murielle Ferrand, aide-soignante de l’établissement Langeadois. Ce regroupement de biologie médicale est déjà en place entre le Centre hospitalier Emile Roux et l’hôpital de Craponne. Emilien Chautard, aide-soignant, témoigne : « Les prélèvements sont faits sur place, les analyses au Puy. Souvent nous n’avons pas les résultats en temps voulu ».
"On n'y croit pas"
Un nouveau coup de gueule a été lancé pour défendre l’établissement de Brioude qui refuse catégoriquement ce GHT et voudrait rejoindre celui de Clermont-Ferrand. « C’est ubuesque ! Les patients n’iront pas dans les parcours de soins s’ils ne sont pas dirigés vers Clermont. Donc cela va favoriser les cliniques privées d’Issoire et Clermont ! », dénonce le syndicat. « C’est une logique qui se fout des patients ! » Il y a plusieurs semaines, le directeur du Centre Hospitalier Emile Roux, Jean-Marc Bolliet avait tenté de rassurer : « Le GHT de Haute-Loire ne doit pas rompre les soins avec le brivadois. Il respectera les partenariats anciens qu’ils ont avec Clermont et Issoire ». « C’est très flou », répond immédiatement un des représentants. « On n’y croit pas », enchaîne un autre.
Des équipes médicales appelées à la mobilité ?
Le personnel redoute des suppressions de postes.  « A Craponne, on a perdu six postes en moins d’un an », rappelle Emilien Chautard. « En 2014, on a perdu presque 100 postes sur le département », insiste Bernadette Tavernier. La mutualisation pourrait concerner les équipes de soin. Lors d’un manque de personnel à un endroit donné, des équipes d’autres établissements pourraient alors être appelées en remplacement.  « Comment va-t-on demander à certaines personnes d’aller travailler à 40 kilomètres de chez elles ? »

De nombreuses questions subsistent dans les hôpitaux altiligériens. Les modalités du GHT se dessinent avec plusieurs dates butoirs dont une première le 1er juillet prochain pour une mise en place finalisée le 1er juillet 2017.

Emma Jouve