Nous évoquions lundi 18 au matin, l'appel conjoint des 14 organisations locales d'Auvergne-Rhône-Alpes qui interpellaient Laurent Wauquiez pour une politique volontariste pour la mobilité ferroviaire locale. Le même jour, dans l'après-midi, les représentants des 14 organisations d'usagers ont été reçus par le vice-président délégué aux transports, Frédéric Aguilera.
Ce sont 14 organisations de défenseurs du train, du train des Volcans, à celui de sud Ardèche, en passant par ceux du Haut Allier ou de La Bourboule qui sont venus se confronter au représentant de la Région, le maire de Vichy, Frédéric Aguilera.
D'après le communiqué conjoint des 14 organisations, la Région a tiré en premier. Avançant certains arguments :
- "La région est scandalisée de la proposition de financement de l'État de 54 millions d'euros, pour les lignes de desserte fines du territoire alors que le besoin pour ne pas fermer ces lignes est de l'ordre de 200 à 300 millions d'euros. Elle est donc en négociation depuis juin pour obtenir ce financement", ce point évoque clairement l'opposition actuelle entre la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l'État.
- La Région a également annoncé préparer une dépense de deux milliards d'euros pour le matériel roulant jusqu'en 2035.
- La Région a "convenu d'un manque de communication claire sur sa stratégie ferroviaire. Elle compte communiquer son plan d'objectifs en fin d'année, après la signature du contrat de plan État Région", la Région a aussi convenu qu'elle n'avait pas souhaité communiquer tant que ces discussions avec l'État n'étaient pas closes.
- Le communiqué des organisations précise aussi que : "La Région refusera les fermetures de lignes. Qu'au vu du niveau de financement demandé à l'État, il n'y aura pas de réouverture de lignes. Que la Région nous considères comme des intégristes du train", balance les membres d'associations. Bonne ambiance.
Les associations avancent leurs arguments
Face aux arguments des élus régionaux, les 14 organisations ont répliqué en mettant en avant 51 élus signataires du territoire en accord avec leurs idées. Ils ont aussi rappelé que "la Région va se battre pour obtenir un financement de 300 millions d'euros pour les petites lignes, quand nous pouvons comparer au 1,8 milliard de la région Occitanie." Les associations attendent aussi avec intérêt le plan de mobilité promis avant la fin de l'année et demandé à rencontrer la préfète de la région et le Ministre des transports pour revoir le montant du financement des petites lignes.
Pour finir, le communiqué, les collectifs d'usagers passent à l'offensive.
"Nous lui avons fait remarquer :
- Que les déclarations de l'équipe du président de Région Mr Wauquiez sur la volonté de non-financement de la modernisation et de la réouverture de ces lignes vont à l'encontre de l'intérêt des citoyens et du service au public.
- Que les habitants et les visiteurs de notre région n'ont pas à faire les frais des positions politiques de la Région en ce qui concerne la mobilité.
- Que la faculté de se mouvoir facilement elle-même devrait être l'objet de toute l'attention et devrait constituer la priorité numéro un de la Région, autorité organisatrice des transports.
- Que le train devrait être la priorité au vu des Bilans carbone des véhicules personnels, des bus et des avions et qu'une politique tarifaire incitative devrait être mise en place."