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Train : ils somment Laurent Wauquiez de se remettre sur les rails
Quatorze organisations d’usagers et cinquante élus et communes, dont plusieurs de Haute-Loire, appellent Laurent Wauquiez à une politique volontariste pour la mobilité ferroviaire. "Nous demandons un changement radical de comportement politique. Nous exigeons, de la part de l’équipe au pouvoir depuis 2016, plus d’intérêt pour le train dans la région ainsi que pour les citoyens qui le prennent !", martèlent-ils de concert.
Le Collectif "Nous voyageurs de la Haute-Loire", aux côtés de celui des "Usagers des transports du Haut-Allier" et de douze autres entités à travers la grande région Auvergne-Rhône-Alpes mêlent ensemble leur griffe pour interpeller le Président du Conseil régional AuRa, Laurent Wauquiez.
"54 millions d’euros jusqu’en 2027 ! C’est le montant qui sera attribué par l’État au ferroviaire dans la région que préside Laurent Wauquiez, bien décidé à ne pas mettre un centime dans l’infrastructure, dans le réseau ferré, alors que tous les autres conseils régionaux du pays y contribuent, dans le cadre de la loi LOM", tonne d'une même voix 14 organisations d'usagers du réseau ferroviaire, accompagnées de la signature de 50 collectivités.
La commune de Laussonne, de Saint-Cirgues, de Vissac-Auteyrac ou encore de Retournac montrent ainsi les crocs altiligériens avec le dense contingent en marche pour rencontrer le Vice-président chargé des mobilités, Frédéric Aguilera, ce lundi 18 septembre à Lyon.
"C’est sans précédent et le train régional avec un budget pareil, un des plus compressés de France, court à la catastrophe sur tout le réseau de petites lignes comme celui d’Auvergne"
La bataille du rail
Les 14 organisations d’usagers du train apparaissent extrêmement "lasses du jeu que la région mène au sujet du ferroviaire soi-disant contre l’État et la SNCF, sur le dos des citoyens", ajoutent-ils. Collectivement, ils ont lancé un appel, sous la forme d’un vœu, alourdi des nombreuses paraphes.
Selon eux, des erreurs ont été commises à partir de 2016 sur le ferroviaire avec la fermeture de certaines lignes. "La région a perdu au moins 2 ans (2016 - 2018) sur une bonne gestion du réseau notamment en ignorant les appels des usagers, lancent-ils. Le transport de voyageurs par train qui devrait être la pierre angulaire du système de mobilité, comme partout ailleurs, est dès que possible déconsidéré et sous-investi."
"Nous savons ce que cela va induire : des fermetures de lignes pour non entretien, et l’abandon des projets de réouverture indispensables car demandés par la population"
"Inconcevable !"
Prêts à en découdre verbalement avec le dirigeant de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ils vont se battre pour rappeler : "que de nouvelles suspensions de lignes soient décrétées faute de financement est inconcevable ! Que le service de transports installé par la région sur les lignes restaurées soit indigne des populations avec de mauvaises fréquences de circulation, des horaires non adaptés et des prix dissuasifs est inconcevable ! Que des liaisons par autocars doublant les lignes TER soient installés, alors que bus et trains doivent coexister de façon complémentaire et non mis en concurrence, est inconcevable !"
"Les habitants de notre région n'ont pas à faire les frais des positions politiques de leurs dirigeants ! Surtout concernant leur mobilité du quotidien, avec la hausse permanente des coûts des carburants et du coût de la vie"
"La Région Auvergne Rhône-Alpes se doit d’être au rendez-vous de l’histoire"
"Le transport ferroviaire, et surtout nos « petites lignes », sont un levier d’action majeur pour la mobilité du quotidien et pour agir concrètement sur le changement climatique", expliquent les collectifs et les élus.
Avant de terminer en ces termes : "La Région Auvergne Rhône-Alpes se doit d’être au rendez-vous de l’histoire et volontariste pour ses territoires".
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6 commentaires
Financer les trains régionaux est une chose, donner de l'argent à fonds perdus à la SNCF en est une autre.
La SNCF est un mamouth gras, dont les effectifs ne baissent pas alors que de plus en plus de travaux et de taches sont sous traitées!
Il est légitime que les régions (Aura n'étant pas la seule) demandent au préalable des comptes à la SNCF avant de donner des financements.
Alors que le volet mobilités du CPER 2023-2027 est en cours de discussion, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et Laurent Wauquiez, président de la Région AURA appellent le gouvernement à revoir son investissement pour les lignes ferroviaires de l’Aubrac (Béziers/Clermont-Ferrand) et des Cévennes (Nîmes/Clermont-Ferrand). Le financement de 100M€ prévu aujourd’hui par l’Etat, très loin des travaux estimés à 600 M€ par SNCF Réseau, sera clairement insuffisant pour sauvegarder les deux lignes, pourtant essentielles à la fois pour le transport de marchandises et pour offrir aux habitants une alternative à la voiture.
Les 2 présidents de Région alertent sur l’urgence de la situation aussi chez LW ni déraillage ni déroute ! .
La région Auvergne gouvernée par Souchon avec une assemblée union de la gauche et écologistes était la région dépensant le plus par habitant pour le rail, ne consacrant aucun budget à la route. C’est cette majorité qui a initié les travaux de modernisation en particulier sur la ligne St ETIENNE - Le PUY, mais aussi celle vers Clermont, sur des réseaux oubliés par l’état depuis plus de soixante années, y compris par Giscard président de région, et qui a acheté des rames modernes. Prétendre le contraire, c’est réécrire l’histoire, ce dont Wauquiez s’est fait une spécialité.
LW n'aime pas le rail. Il y préfère de très loin le goudron. Il aime aussi la peinture bleu "La région vous transporte" ; "Ici la région ..." etc.. Lui et ses confrères n'aiment pas non plus le "vélo utile" : difficultés sur les routes, dans les rues, dans les gares, les trains etc.. Il suffit de se rendre dans d'autres régions investissant bien moins dans les panneaux pour voir la différence au quotidien. LW c'est la bagnole point.
il vaut mieux dépenser des millions pour contourner 2 villages afin de satisfaire les privilégiés pressés d'aller faire leurs emplettes à la capitale plutôt que mettre des trains à disposition de ceux qui n'ont que le train pour se déplacer
Mais dans la réalité des faits n'est-ce pas la précédente mandature de gauche dont ils se réclament qui dirigeait alors le gouvernement et la région qui ont détruit massivement le train car il le jugeait trop onéreux pour les finances publiques et polluant avec une majorité de motrices diesel la plupart des lignes étant dans l'impossibilité d'être électrifiés en zone parfois moyenne montagne difficile d'accés, les divers opposants seraient judicieux de se poser les bonnes questions avant d'échauder une quelconque protestation bien mal venue.