Le budget 2025 menace l’avenir des montagnes avertit Jean-Pierre Vigier
Action coup de poing de la Coordination Rurale au Puy
Vendredi 12 avril en soirée, la CR 43 s’est mobilisée devant la préfecture de la Haute-Loire et d’autres institutions pour montrer leur colère quant aux « incohérences politiques décidées en haut et qui tuent tous les agriculteurs d’en bas ».
Si de bonnets jaunes ils sont vêtus, ils assurent que ce n’est ni par nostalgie des Gilets jaunes, ni pour engager un mouvement du même type qu’en 2018. « Nous sommes là pour défendre simplement notre agriculture, explique un adhérent de la Coordination Rurale Haute-Loire. Nous sommes là pour prévenir la société et les consommateurs que, si les choix politiques continuent ainsi en ouvrant grand la porte aux produits étrangers non soumis aux mêmes normes de qualité que les nôtres, c’est la mort de tous les petits paysans de France ».
« Jamais nous ne nous laisserons faire. Jamais nous ne mettrons un genou à terre. Nous nous battrons jusqu’au bout tant que nous sommes vivants »
Il ajoute : « Ce qui fait notre richesse, ce qui est issu de la terre de notre pays, ce trésor que nous avons sur toute sa surface, nous allons le perdre. Nous le perdons un peu plus tous les jours. Parce que des technocrates et les politiques n’ont que des chiffres et des statistiques devant les yeux, ils préfèrent jeter aux ordures notre savoir-faire et notre passion, tout ça au profit... du profit ». Sur leur t-shirt, l’écrit résume les propos : « Il est temps de rendre l’agriculture aux agriculteurs ».
« Nous espérons être vraiment entendus et compris, entendus et considérés »
Pour souligner leur indignation, quelques membres de la CR 43 se sont réunis devant la préfecture ponote aux alentours de 20 h 30, vendredi 12 avril. « Nous étions là pour faire passer un message au représentant de l’État, partage le même adhérent. Qu’il honore l’invitation de Nelly et Christian Mazet, agriculteurs à l’Herm dans la commune de Cayres, le samedi 27 avril à 10 h 30. Nous espérons être vraiment entendus et compris, entendus et considérés, entendus et respectés ».
Des actions douces avant de monter de niveau
Le cortège s’est ensuite rendu à la MSA (Mutualité sociale agricole), à la Chambre d’Agriculture, à la DDT (Direction départementale des territoires) et à l’OFB (Office français de la biodiversité). Devant chaque lieu, ils ont tracé une ligne rouge pour signifier « la limite à ne pas franchir ».
Leurs actions se sont prolongées par le recouvrement de certains radars routiers à l’aide de bâches. Ils assurent qu’aucune dégradation n’a été faite en ce sens. Mais ils préviennent en guise de conclusion : « Des opérations bien plus fermes pourraient suivre si le dialogue reste impossible comme il l’est actuellement ! ».
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5 commentaires
Cette coordination rurale n'est qu'un faux nez du RN de Bardella, auquel elle a fait un triomphe au salon de l'agriculture. Elle entre en concurrence directe avec la FNSEA, qui penche (le mot est faible) pour LR : voir les Duplomb père et fils qui pilotent le syndicat majoritaire vers toujours plus de productivisme et de pesticides. Les paysans de Haute-Loire sont bien mal défendus !
Un peu vide leur argumentaire. C est dommage le monde agricole mérite mieux que ses représentants qui surfent sur une vague populiste.
Bonjour
serait il possible de nous expliquer le lien entre les revendications et la neutralisation des radars routiers ? Merci
si ce n'est ni par nostalgie des gilets jaunes les méthodes sont les mêmes il faudra m'expliquer la relation entre l'agriculture et les radars sauf si les gros tracteurs fabriqués à l'étranger coûtant des centaines de milliers d'euros dépassent la vitesse autorisée quant à l'orientation politique quand on voit qui les encouragent et assistent à leurs manifs surtout dans le milieu viticole, terre propice à l'extrême droite, on peut se demander si la récupération n'est pas déjà faite leurs manifs ne m'empêcheront pas d'acheter des tomates cerises venant du Maroc et d'autres fruits et légumes importés seul mon porte monnaie compte à mes yeux et le crédit agricole ne me fait pas de prêt à taux bonifié
Et çà continu combat perdu d avance a l heure ou on se plaint de violences et d'incivilités surtout chez les jeunes voilà un bel exemple méthodes d'un autre temps pour une lutte sans issue. Continuez ainsi et dans quelques temps nous ne mangerons qu'espagnol vos prix devenant inacessibles pour la majorité des gens. Refusez les subventions et déclarez enfin vod vrais revenus