Frédéric Alvergnas, un boulanger altiligérien à l'Élysée

« Un peu de stress, mais c'est super d'aller à l'Élysée ! » Ainsi Frédéric Alvergnas aborde son prochain rendez-vous. À quelques jours de prendre ses bagages et sa galette aux amandes pour monter à Paris, le boulanger se réjouit. 

Après avoir passé le concours départemental en janvier, comme l'a fait Frédéric Mazzarese cette année, Frédéric Alvergnas est ensuite passé par le concours régional en septembre, puis au concours national, en décembre dernier. Dernière étape donc de ce long périple, qui pour lui représente quelque peu un bouleversement. 

« C'est super, mais on n'est pas prêt. Les sollicitations, surtout des journalistes, sont très nombreuses. Maintenant, quand on m'appelle, je dois regarder mon agenda. Alors qu'avant je n'en avais même pas ! » Rigole-t-il. 

Mais avant toutes ces récompenses, et toutes ces sollicitations, Frédéric Alvergnas n'a cessé de travailler encore et encore ses recettes. « Vous savez, cela fait 30 ans que je fais ce métier. Les concours, ce sont le résultat d'un travail de tous les jours, qu'on fait avant tout pour nos clients », souligne-t-il, avant de préciser : « Comment je fais ma galette ? Avec un bon feuilletage, une bonne crème d'amandes, et une petite touche de champion. Ce qui fait la différence, ces sont tous les points de pénalité qu'on peut éviter. Il y en a sur tout, que ça soit l'hygiène, la taille de la galette qui doit faire 30 cm, le volume de restes de produits (moins de 20 g de dorure ou de sirop), etc. On est épiés pour tout. »

« On va parler du métier, et je vais lui dire de faire un tour chez nous. »

Vendredi, c'est donc à l'Élysée, et à Emmanuel Macron que le boulanger présentera sa galette. Ainsi, il raconte l'histoire de cette rencontre, qu'il attend avec impatience : « J'ai reçu un mail m'informant que « monsieur le président de la République prie monsieur Frédéric Alvergnas d'être à 16 heures à l'Élysée. C'est un honneur de présenter la galette à la France. Pour le département aussi. On ramène notre savoir-faire altiligérien à la capitale. »

Et bien qu'il n'ai pas prévu de discours ou de grandes revendications pour le président de la République, le boulanger compte bien l'inviter en Haute-Loire : « On va parler du métier, et du département. Je vais lui dire de venir faire un tour chez nous ».