Fortes critiques contre les députés de la Haute-Loire

Les Cabanes de l'Écologie Populaire se décrit comme une organisation politique réunissant des citoyens, des jeunes et des moins jeunes ancrés dans le territoire altiligérien, des personnes engagées dans la vie associative et sociale locale, des élus de terrain et d’acteurs de la société civile. 

Après avoir pris connaissance de l'article de Zoomdici titré "Jean-Pierre Vigier : ses propositions pour "ne pas sombrer dans le chaos", les Cabanes de l'Écologie Populaire ont rebondi sur les propos du député.

"Ce discours prépare une privatisation rampante, en affaiblissant volontairement la Sécurité sociale"

À la question de savoir comment donner plus de pouvoir d'achat et à qui, Jean-Pierre Vigier avait répondu : "Il est absolument indispensable de donner plus de pouvoir d'achat aux français par la revalorisation du travail. Comment ? En réduisant de façon importante la différence entre le net perçu et le brut, ceci sans augmenter les charges patronales".

"Non, rapprocher le salaire brut du net, ce n’est pas redonner du pouvoir d’achat !", contredit clairement les Cabanes. Elles ajoutent : "C’est une attaque contre notre modèle social, qui protégera encore moins ceux qui en ont le plus besoin". 

Pour poursuivre en ce sens : "Réduire les cotisations sociales pour gonfler artificiellement le salaire net revient à transformer un gain immédiat de quelques dizaines d’euros en pertes bien plus lourdes demain : pensions de retraites plus faibles, remboursements de soins réduits, allocations rabotées".

"Chaque point de cotisation supprimé priverait la Sécurité sociale de 5 milliards d’euros. Qui va payer l’addition ?" Les Cabanes de l'Ecologie Populaire

Selon l'organisation politique : "Contrairement au discours tenu, une telle mesure profiterait surtout aux hauts revenus, alors que les salariés les plus modestes bénéficient déjà d’exonérations partielles de cotisations. Elle creuserait donc les inégalités. Ce discours prépare une privatisation rampante, en affaiblissant volontairement la Sécurité sociale pour renvoyer les citoyens vers les assurances privées".

"Derrière ce discours populiste, on ne trouve pas une réponse sérieuse aux inégalités, mais un écran de fumée"

Comme Laurent Wauquiez, député et président du parti de la Droite Républicaine, Jean-Pierre Vigier souhaite lutter contre "les abus de l'assistanat".

Dans l'article mentionné plus haut, il indique : "Ce n'est clairement pas normal qu'une personne qui travaille perçoive la même rétribution financière qu'une personne qui touche toutes les aides que le système français peut fournir, sans lever le petit doigt. Et oui, je suis aussi pour que l'ensemble des aides soit plafonné à hauteur de 70 % du Smic."

Réponse acérée des Cabanes : "Non, les précaires ne sont pas des assistés. Ce sont souvent des femmes seules avec enfants, des travailleurs pauvres, des jeunes en recherche d’emploi, des familles qui survivent déjà avec peu. Leur jeter la suspicion et leur accoler le mot « assistanat » est une insulte".

Le groupe continue en ces mots : "La proposition de Monsieur Wauquiez, dont Monsieur Vigier se fait le porte-parole, de plafonnement des aides sociales à 70 % du SMIC est parfaitement démagogique, car elle ne toucherait en réalité qu’une infime minorité de personnes".

Et souligne également : "Derrière ce discours populiste, on ne trouve pas une réponse sérieuse aux inégalités, mais un écran de fumée visant à diviser les Français et à stigmatiser celles et ceux qui survivent grâce aux minimas sociaux".

"Les vraies questions, elles, ne sont pas abordées : celles d’un meilleur partage des richesses, d’une rémunération digne du travail et d’un soutien fort à l’économie locale". Les Cabanes

"Qui sont les vrais assistés ?"

Enfin, le député LR de la seconde circonscription de la Haute-Loire avait abordé le gaspillage d'argent public que génère, selon lui, la présence d'opérateurs de l'État qui n'ont pas d'utilité légitime : "Il faut lister les organisations de l’État qui ne servent à rien afin de les réduire, de les transformer ou de les supprimer. Ils sont mille opérateurs de l’État, équivalent à une dépense de 80 milliards d'euros ! Ce chiffre a doublé en cinq ans !"

Les Cabanes de l'Écologie Populaire s'offusquent du propos : "Quand Monsieur Vigier s’indigne du coût, de 80 milliards d’euros, des opérateurs publics comme l’ANCT ou l’Ademe, qui financent la cohésion territoriale ou la rénovation énergétique, il choisit sciemment de fragiliser nos services collectifs".

"Son souci de réduction de la dépense publique disparaît soudainement quand il s’agit d’aborder les aides aux entreprises... Il reste silencieux sur les 211 milliards d’aides aux entreprises, versées sans contrôle ni contrepartie à des multinationales comme Sanofi, Capgemini ou LVMH. Qui sont les vrais assistés ?" Les Cabanes 

"La division et la désignation de boucs émissaires est une impasse"

L'organisation politique conclut en mettant en exergue le manque de courage des élus en question. "Et elle mérite surtout une autre manière de faire de la politique : non pas diviser les Français, opposer les travailleurs aux exclus de l’emploi, mais rassembler."

Avant de finir ainsi : "La stratégie qui consiste à prospérer sur la division et la désignation de boucs émissaires est une impasse. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de nous retrouver, de construire ensemble, de refaire société dans un esprit d’apaisement, de solidarité et de justice".