Un piéton percuté par un bus… les faits divers en Haute-Loire
Violences urbaines : « Leurs gestes sont d’une absurdité sans nom »
Vendredi 7 juillet, les services de l’État, de la Ville du Puy et de Police Nationale, ont convié la presse pour faire le bilan des violences urbaines au Puy perpétrées dans le contexte de la mort de Nahel. Après le décompte des sinistres, le maire Michel Chapuis a partagé la situation alarmante d’une des victimes des incendies.
« Je n'ai pas fait de bilan jusqu'à maintenant parce que je ne voulais risquer une sorte de concours d’incivilités entre quartiers et villes », explique le préfet de la Haute-Loire, Eric Etienne.
Aux côtés du maire de la ville du Puy-en-Velay, Michel Chapuis, et du commissaire de la Police Nationale, Frédéric Gonon, il ajoute : « Pour les points positifs, il n’y a pas eu de blessé. Malgré un tir ouvert en direction des forces de sécurité avec des mortiers et des feux d’artifices, ni policier, ni émeutier, n’ont été touchés ». Aucun bâtiment public et privé n’ont subi de dégât.
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Cinq voitures incendiées dont quatre au Puy-en-Velay
Pour les côtés négatifs, c’est Frédéric Gonon qui fait la liste des points noirs. « Dans la nuit du 29 au 30 juin, deux véhicules légers ont été détruits par les flammes dans le quartier de Guitard. Un feu de poubelle a été enregistré aussi à Guitard et un second au Val-Vert. Cette même nuit, nous avons interpellé une personne ».
Il continue : « Le lendemain, une troisième voiture a été incendiée derrière la Vague, ainsi que six poubelles et des ballots de paille ». Durant la troisième nuit, une autre voiture part en fumée, stationnée à l’avenue Foch, détruisant au passage un abris bus des Tudip.
À noter que la commune d’Aurec-sur-Loire a aussi fait les frais de violences urbaines. Durant les trois jours de tensions nationales, un véhicule de la Police Nationale a été dégradé en ce sens et quatre poubelles ont été incendiées.
« Je condamne bien évidemment avec la plus grande fermeté tous les débordements qui ont eu lieu ici, dans notre département de la Haute-Loire. Les premières victimes de ces émeutes urbaines sont systématiquement les habitants ». Eric Etienne.
« Ils n’ont pas cherché à se dresser contre les policiers »
À la question de savoir si d’éventuelles caméras de vidéo protection ont pu capter le visage des émeutiers, le maire du Puy répond que non car : « le quartier n’est tout simplement pas encore équipé en la matière. Mais c’est au programme et nous espérons les premières installations dans le courant de cette année ».
Selon Frédéric Gonon, les individus étaient mineurs et massés dans un groupe de 15 éléments environ. « Ils n’ont pas cherché à se dresser contre les policiers, souligne-t-il. Ils n’ont pas cherché l’affrontement. Ils ont simplement fui quand nous sommes arrivés ».
« À présent, sa vie, celle de son enfant, tout leur quotidien, sont chamboulés »
Michel Chapuis a partagé les échanges qu’il a eu avec une victime des violences urbaines. « Son témoignage m’a profondément touché, souffle-t-il. Cette dame âgée de 79 ans s’est fait brûler sa voiture. Il s’avère qu’elle est dans une situation extrêmement difficile parce que sa voiture a très peu de kilomètres mais elle est très ancienne. Elle a donc une valeur résiduelle comptable qui vaut zéro ».
Il raconte encore : « Cette dame touche 900 euros de retraite. Et dans sa famille, l’un de ses enfants est handicapé. C’était elle qui assurait l’autonomie de son fils. À présent, sa vie, celle de son enfant, tout leur quotidien, sont chamboulés. Impossible pour elle de racheter une autre voiture ».
« Ils font du mal à leur propre quartier »
Le maire du Puy-en-Velay termine la conférence de presse par ces mots : « Je voudrais insister sur une chose. C’est sur l’absurdité des dégradations ! Il n’y a vraiment pas d’autre mot. L’absurdité. Ceux qui ont fait ça, ceux qui détruisent ainsi les biens des personnes et les équipements publics, ils font du mal à leur propre quartier et aux gens qui vivent avec et à côté d’eux. Leurs gestes sont d’une absurdité sans nom ».
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8 commentaires
On ne peut pas dire que les quartiers les plus "pauvres" soient délaissés au Puy. On défonce tout et après on pleure parce qu'on est les oubliés de la république : STOP !!!
et l'école de guitard n'a-t-elle pas été saccagée ?
Technique habituelle et malhonnête du pouvoir : criminaliser les révoltes pour les dépolitiser. Un reportage sur le vécu au quotidien de ces jeunes seraient intéressant quand on sait que 44% des policiers sont affiliés à un syndicat d'extrême droite, au Puy-en-Velay.
On ne résout jamais les problèmes en s'en prenant à leurs conséquences plutôt qu'à leurs causes ! Parler ici d'absurdité, c'est entretenir le déni.
Il faut déjà condamner les parents des enfants mineurs qui brulent et qui détruisent. Le parti de Monsieur Mélenchon qui les encouragent. On saura aux prochaines élections ce qu il faudra voté.
Leurs parents étaient Gilets Jaunes et eux font les caïds dans le quartier en pétaradant en Mercédès avec l'aval de la classe politique LFI qui les pense "précaires" ... Sauf que quand on est vraiment précaire, on conserve et on ne saccage pas ce que l'on a ... La misère intellectuelle transgénérationnelle justifiée et encouragée bassement par des élus populistes qui veulent faire tomber un pouvoir qu'ils jugent illégitime. Bref, c'est du complotisme déguisé né par manque d'occupation, par transpiration de paresse.
entre les dommages causés par les émeutiers et la contestation de la déviation il n'y a pas de commune mesure. On peut contester la construction d'une déviation, d'un ouvrage qui ne nous satisfait pas ; il est difficile de contester des agissements des émeutiers. Ce serait une manifestation contre des manifestants.
Tout à fait d'accord avec Mr Chapuis, cette violence, ces dégradations sont absurdes.
Mais que dire de la violence ressenti par beaucoup avec ce projet de contournement du Pertuis soutenu par Mr Chapuis. Les dégradations (de l'environnement, des paysages) seront irrémédiables et bien supérieures .
Et je ne parle pas du coût pharaonique , plus de1000 fois le coût des dégradations à Guitard.
Cela commence par des émeutes pour finir par une guerre civile qui nous pend au nez Je ne sais pas si Macron en est conscient DANGER !!!!