Un exercice de grande envergure pour se préparer aux accidents de train

, Mise à jour le 26/11/2020 à 19:24

Heureusement, tout était scénarisé. Ce vendredi 5 septembre, en soirée, un exercice de crise ferroviaire - nom de code « ACCIFER 43 » - a réuni plus de 150 personnes pendant trois heures, à l’intérieur du long tunnel de Fix-Saint-Geneys. Objectif : se préparer à secourir des victimes en cas de situation de crise extrême et tester les outils adéquat pour le faire.

Une scénario bien ficelé
Pour que l’exercice soit une réussite, la SNCF, la RFF (Réseau ferré de France), le groupement de gendarmerie et le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) avaient planifié toute une histoire pour se mettre dans une situation extrême. Vers 21h30, un glissement de terrain se produit juste au-dessus du tunnel de Fix-Saint-Geneys au moment où un TER en provenance du Puy aborde l’entrée Est du tunnel, à la vitesse de 70 Km/h. Des terres de remblai, des blocs de pierre et des arbres tombent sur la voie et sur le matériel automoteur. Le conducteur effectue un freinage d’urgence, son convoi s’arrête à l’intérieur du tunnel.

Plusieurs voyageurs sont blessés, le conducteur et le contrôleur sont indemnes. Les moteurs sont arrêtés et ne peuvent être relancés. Le matériel automoteur est endommagé, notamment la cabine de conduite avant, le moteur, l’éclairage et les vitres latérales. Le conducteur utilise son téléphone GSM ou les téléphones de voies disponibles reliés aux gares encadrantes (à l’intérieur ou à l’entrée du tunnel) pour aviser les gares encadrantes de l’incident. L’accès Est du tunnel est condamné par le glissement de terrain. Que faire ?

Evacuer les blessés via un « lorry »
Pour sortir les six (faux) blessés du long tunnel de Fix-Saint-Geneys - 2 121 mètres, entre Darsac et Saint-Georges-d’Aurac -, le SDIS 43 doit mettre en œuvre un « lorry autotracté », engin permettant de transporté les victimes sur le rail. Les gendarmes, eux, ont un rôle d’observation, la phase de police judiciaire ne pouvant pas être simulée. Il s’agit donc pour la gendarmerie d’examiner le rôle des différents acteurs intervenant lors d’un accident ferroviaire. Pour le Réseau ferré de France, l’objectif de cet exercice est d’ajuster, suite aux enseignements tirés de la manoeuvre, sa politique en matière d’investissement de sécurisation du réseau, notamment sur les tunnels et l’auto-évacuation.

Au final, les blessés sont évacués sans encombre. Eric Cinotti, directeur régional Auvergne pour la SNCF, détaille les points positifs et négatifs de l’opération :

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Un exercice "riche d'enseignement"
Au total, 150 personnes ont participé à cet exercice jugé « essentiel » par les différentes autorités sur place. En Haute-Loire, il n’y avait pas eu d’opération de ce genre depuis huit ans, d’où la nécessité de se mettre à jour de ce côté là. Denis Labbé, préfet de Haute-Loire, était présent sur les lieux. Il nous donne son ressenti sur un exercice « riche d’enseignement » :

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A.L.

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