Un ciné-débat sur la santé mentale à Yssingeaux le 17 octobre
Un article pour les climato-sceptiques (si si, il y en a encore)
Jadis, en des temps très reculés, existaient 3 chaînes de télévision. Chacune avait son bulletin météo. Et tous étaient très aléatoires, usant surtout de la technique du doigt levé pour savoir d’où venait le vent.
Aujourd’hui, les applications météorologiques sont si complètes qu’on sait par exemple que le Puy-en-Velay traverse ce 23 novembre des températures anormalement élevées par rapport à plus d’un demi-siècle de données compilées.
Le nombre d'outils météo est "inversement proportionnel" aux précipitations qui arrosent l’Hexagone en ce moment. Donc, énorme. Les agences gouvernementales comme Météo-France fournissent des données climatiques régulières.
Des organisations telles que l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) proposent des rapports et des outils en ligne pour comprendre les impacts du changement climatique.
Et même si nombre de gouvernements semblent s’en soucier comme de leur première cravate dorée, les rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont une référence mondiale pour comprendre les tendances climatiques.
Pour compléter la grande famille, les téléphones portables fourmillent d’applications gratuites pour recevoir les données satellites en temps réel, des analyses pointues et des comparatifs avec les années et les décennies précédentes. Dans notre poche, nous avons ainsi l’état de santé de la Mère Gaïa à portée de doigt au moment M.
À l’ouest ou dans les clous ?
Concernant l’appli de l'IPhone, nommée tout bêtement « Météo », elle permet de connaître les conditions météorologiques à l’heure et savoir si on pourra servir l’apéritif sur la terrasse ou calfeutré dans son salon à l’abri. Jusque là, pas de révolution en ces temps algorithmiques que nous vivons.
Mais ce qui semble « 'achement balèze » comme disait un certain Coluche, c’est la possibilité de prendre connaissance en direct que nous sommes soit dans les clous climatologiquement parlant, soit totalement « à l’ouest ».
Les terres aniciennes ont soif
Pour le Puy-en-Velay par exemple, malgré les nez qui reniflent à tout va dans les rues froides de ce 23 novembre, l’application mentionne que les ponots se promènent pourtant par des températures de 1 % au dessus de la moyenne.
Et aussi qu’il manque 16 millimètres d’eau... Si en temps normal, les précipitations totales moyennes au Puy-en-Velay entre le 23 octobre et le 23 novembre s’élèvent à 9,6 centimètres (depuis 1970), l’appli précise qu’il n’est tombé que 8 centimètres d’eau pour cette période en 2023. À ce propos, les prévisions assurent également qu’aucune goutte de pluie ne lavera le visage tout rouge de la Vierge avant lundi 27 novembre (5 mm attendus en soirée).
Alors, « Sale temps pour la planète*» ?...« Mais pas du tout », répondront assurément les climato-sceptiques. « t’as vu comme il caille ! Il y a pas de réchauffement climatique. Des conneries tout ça ! »
* « Sale temps pour la planète » est une série documentaire française réalisée sous la direction de Morad Aït-Habbouche sur France 5. Chaque épisode aborde la manière dont les populations d'une région du monde sont affectées par les effets du réchauffement climatique ou d'autres problèmes environnementaux ainsi que des solutions mises en place ou souhaitées par les acteurs concernés.
Crédit photo : Vincent Jolfre, issu de son ouvrage Mon grand large
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2 commentaires
Afin de baisser la température globale de seulement 1.5°c il faudrait, d'après les dernières études des climatologues, réduire d'ici 2030 à 30% les émissions des gazs à effet de serre.... or, au vu des dernières projections, et les efforts engagés, nous ne serons qu'à.... 4%...
De plus, la hausse du CO2 n'est pas en corrélation systématique avec les hausses de températures connues via les carottes glaciaires depuis des milliers d'années ( 400.000 ans ).... Alternance de périodes froides et chaudes.... alors....
Autour de moi (dans un patelin du 43), je ne connais que des climatosceptiques ou des climatorassuristes. Plus on approche des pénuries d'eau potable (et donc des pénuries alimentaires), plus le déni s'accentue - c'est l'impression que j'ai en tout cas. Une vaste étude de l'OCDE décortique le climatoscepticisme région par région. Un des facteurs déterminants, ce sont les transports en commun : moins il y a de transports en commun, plus il y a de climatoscepticisme, et c'est le cas chez nous. Ce qui semble logique : quand on n'a pas de solution simple pour les transports (comme en Haute-Loire, tributaire de la bagnole), on préfère nier l'existence du problème. La solution (inaudible), c'est de remettre tout le monde dans les centres-bourgs et de tout relocaliser.