Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur

Train : ils somment Laurent Wauquiez de se remettre sur les rails

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 18/09/2023 à 11:30

Quatorze organisations d’usagers et cinquante élus et communes, dont plusieurs de Haute-Loire, appellent Laurent Wauquiez à une politique volontariste pour la mobilité ferroviaire. "Nous demandons un changement radical de comportement politique. Nous exigeons, de la part de l’équipe au pouvoir depuis 2016, plus d’intérêt pour le train dans la région ainsi que pour les citoyens qui le prennent !", martèlent-ils de concert.

Le Collectif "Nous voyageurs de la Haute-Loire", aux côtés de celui des "Usagers des transports du Haut-Allier" et de douze autres entités à travers la grande région Auvergne-Rhône-Alpes mêlent ensemble leur griffe pour interpeller le Président du Conseil régional AuRa, Laurent Wauquiez.

"54 millions d’euros jusqu’en 2027 ! C’est le montant qui sera attribué par l’État au ferroviaire dans la région que préside Laurent Wauquiez, bien décidé à ne pas mettre un centime dans l’infrastructure, dans le réseau ferré, alors que tous les autres conseils régionaux du pays y contribuent, dans le cadre de la loi LOM", tonne d'une même voix 14 organisations d'usagers du réseau ferroviaire, accompagnées de la signature de 50 collectivités.

La commune de Laussonne, de Saint-Cirgues, de Vissac-Auteyrac ou encore de Retournac montrent ainsi les crocs altiligériens avec le dense contingent en marche pour rencontrer le Vice-président chargé des mobilités, Frédéric Aguilera, ce lundi 18 septembre à Lyon.

"C’est sans précédent et le train régional avec un budget pareil, un des plus compressés de France, court à la catastrophe sur tout le réseau de petites lignes comme celui d’Auvergne"

La bataille du rail

Les 14 organisations d’usagers du train apparaissent extrêmement "lasses du jeu que la région mène au sujet du ferroviaire soi-disant contre l’État et la SNCF, sur le dos des citoyens", ajoutent-ils. Collectivement, ils ont lancé un appel, sous la forme d’un vœu, alourdi des nombreuses paraphes.

Selon eux, des erreurs ont été commises à partir de 2016 sur le ferroviaire avec la fermeture de certaines lignes. "La région a perdu au moins 2 ans (2016 - 2018) sur une bonne gestion du réseau notamment en ignorant les appels des usagers, lancent-ils. Le transport de voyageurs par train qui devrait être la pierre angulaire du système de mobilité, comme partout ailleurs, est dès que possible déconsidéré et sous-investi."

"Nous savons ce que cela va induire : des fermetures de lignes pour non entretien, et l’abandon des projets de réouverture indispensables car demandés par la population"

"Inconcevable !"

Prêts à en découdre verbalement avec le dirigeant de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ils vont se battre pour rappeler : "que de nouvelles suspensions de lignes soient décrétées faute de financement est inconcevable ! Que le service de transports installé par la région sur les lignes restaurées soit indigne des populations avec de mauvaises fréquences de circulation, des horaires non adaptés et des prix dissuasifs est inconcevable ! Que des liaisons par autocars doublant les lignes TER soient installés, alors que bus et trains doivent coexister de façon complémentaire et non mis en concurrence, est inconcevable !"

"Les habitants de notre région n'ont pas à faire les frais des positions politiques de leurs dirigeants ! Surtout concernant leur mobilité du quotidien, avec la hausse permanente des coûts des carburants et du coût de la vie"

"La Région Auvergne Rhône-Alpes se doit d’être au rendez-vous de l’histoire"

"Le transport ferroviaire, et surtout nos « petites lignes », sont un levier d’action majeur pour la mobilité du quotidien et pour agir concrètement sur le changement climatique", expliquent les collectifs et les élus.

Avant de terminer en ces termes : "La Région Auvergne Rhône-Alpes se doit d’être au rendez-vous de l’histoire et volontariste pour ses territoires".

 

 

.