Licenciements chez Auchan : "On est dégoutés, déshumanisés, et dans l'incompréhension"
Testée pour vous, une ville sous couvre-feu
Sans doute que depuis le décret de couvre-feu pris par le gouvernement, vous êtes- vous demandé ce qu’il se passait en vrai dehors après l’heure du couvre-feu. Ce dimanche soir, nous avons fait un tour en ville pour vous.
C’est encore plus beau quand il n’ y a plus aucune circulation.C'est l'impression que l’on a de prime abord quand nous décidons de faire un tour de ville ce dimanche à partir de 22h30 alors que le match OM-PSG n’est pas encore terminé et qu’il s’étire en longueur dans un ennui que Guy Roux qualifie d’abyssal à la radio.
C’est beau une ville la nuit.
Tout est très calme donc. Enfin jusqu’au premier rond-point. Là, un véhicule 4X4 nous file sous le nez et met les gaz puisque nous ne le voyons rapidement plus . Sans doute pas très en règle.
Un peu plus loin au-dessus de la corniche, on voit passer encore quelques automobiles le long du boulevard qui longe l’hôpital Sainte-Marie. En dix minutes, nous compterons au moins une quinzaine de véhicules. La plupart semblent hésitants puis se rassurent un peu quand ils reconnaissent notre véhicule floqué.
Ambiance un peu à la Walking dead
Nous apercevons par exemple une voiture chargée de quatre jeunes personnes qui remontent le boulevard principal à toute berzingue.
Ici des chiens courent sur le boulevard de la République au devant de notre automobile sans qu’aucun maître ne les rappelle.
Là, une silhouette marche prudemment puis se met à courir vers une zone d’ombre. Des éclats de voix retentissent dans le square qui surplombe le Dolaizon.
Bref, ce qui commençait comme une balade nocturne des plus calmes se transforme de plus en plus en une ambiance à la Walking Dead où l’autre ne paraît pas forcément bienveillant. Tout le monde se méfie de tout le monde.
En rentrant à la maison, deux personnes discutent au bas de l’immeuble, emmitouflées dans leur capuche. Ils ont un mine patibulaire et le regard en biais. Ils toquent à la porte d’entrée derrière nous.
Bilan de notre ronde de nuit de vingt minutes
On nous avait dit qu’il y avait pas mal de vie dehors la nuit. On le croit désormais sans peine bien que dans l’ensemble, la population ponote semble respecter les règles imposées.
On se dit que, peut-être, des gens ont de plus en plus de mal à respecter les contraintes. On avait constaté samedi, au moment du marché, sur certaines terrasses que les apéritifs étaient quasiment de retour. Quelques jours plus tôt, d'aucuns s'étaient épanchés dans les feuilles d’un confrère sur le non-respect assumé des repas servis assis dans des restaurants clandestins allant jusqu’à parler de secret de polichinelle.
Ici ou là, des voix manifestent pour la réouverture des commerces de bouche mais surtout pour celle des lieux culturels.
Roger Gicquel avait eu cette phrase célèbre le 18 février 1976 : “la France a peur”. Quarante-cinq ans plus tard, quasi jour pour jour, on pourrait la parodier en “la France s'ennuie… et elle a un peu peur aussi dehors la nuit”.
Ceci n’est pas une analyse mais juste une impression subjective à un moment donné, peut-être même, une impression fantasmée mais en aucun cas le reflet d’une réalité établie et démontrée...
Historique de ce couvre-feu
Il avait été imposé pour tous les départements entre 21 heures et 6 heures depuis le 15 décembre 2020. Il avait ensuite été avancé dans un certain nombre de départements à 18 heures à partir de janvier. Seule la soirée de Noël avait échappé à cette contrainte. Un nouveau couvre-feu plus étendu a été avancé à 18 heures à partir du samedi 16 janvier 2021, d’abord pour quinze jours puis il a été prolongé par une conférence de presse du Premier ministre sans que ce soit relevé par personne le jeudi 28 janvier pour une date qui n’a pas été fixée cette fois. La loi sur l’état d’urgence ayant été prolongée jusqu’en juin, le Gouvernement n’a pas besoin de légiférer. Il y a donc plus de sept semaines que le pays est sous régime de couvre-feu.
Bilan épidémiologique de la semaine
La Haute-Loire est restée cette semaine sur une dynamique de baisse ou de stabilisation de la plupart les indicateurs. Il y a eu très peu de décès et le nombre de personnes en réanimation est stabilisé à six depuis plus de dix jours.
La taux d’incidence aussi a baissé un peu ; il est de 188 ce dimanche. Pour mémoire, il est à surveiller quand il passe au dessus de 50.
Notre département est encore dans la deuxième vague et reste sur un plateau haut
Néanmoins, il est un indicateur qui n’est pas très bon puisque le nombre d’entrées à l’hôpital est, contrairement à celui de la semaine passée, supérieur au nombre de sorties.
Le taux de positivité reste élevé autour de 8% quand il est de 6,45% au niveau national.
On pourra conclure que comme le reste du territoire, notre département est encore dans la deuxième vague et reste sur un plateau haut. Il faut encore et toujours respecter les gestes barrières et éviter les longues discussions entre amis même si cela manque à tous.
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1 commentaire
C'est toujours ça de pris !! Si ça pouvait continuer comme ça pendant quelques mois encore, sans nuisance sonore, avec moins d'incivilités en tous genres de la part de jeunes désoeuvrés qui vivent la nuit n'ayant pas à se lever le matin, etc...Je suis persuadée que ces restrictions, même si c'est très contraignant pour certains, apaisent les inquiets sur leur santé et surtout permettent de sauver des vies. On a rien sans rien.