Les jeunes... l'espoir pour que le sombre passé ne recommence jamais

Perché sur les hauteurs de Rosières, un parc solaire innovant a été mis en service depuis le 26 mars 2025, sur des parcelles inutilisées, qui sont aujourd'hui un lieu de production d'électricité.
La commune de Rosières accueille une nouvelle centrale photovoltaïque au Sictom de l'Emblavez-Meygal en partenariat avec la coopérative locale ERE 43 SCIC.
La naissance d’un projet coopératif et local
Qu’est-ce qu’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif ?
Une SCIC est une entreprise coopérative qui regroupe plusieurs catégories d’acteurs : salariés, usagers, collectivités, bénévoles, financeurs. Ils se retrouvent autour d’un projet d’utilité sociale ou territoriale. Sa gouvernance est démocratique et son but vise un intérêt collectif, souvent environnemental ou social.
ERE 43 est une SCIC, qui rassemble aujourd’hui 98 sociétaires, est déjà reconnue pour ses installations durables, notamment ses abris en bois.
Soucieuse de limiter l’empreinte écologique tout en valorisant les retombées locales, la coopérative s’est naturellement lancée dans la recherche d’un terrain pour un projet encore rare dans le département.
Après avoir contacté le SICTOM Emblavez-Meygal, et avec l’accord de son conseil d’administration, le projet a pu être lancé. Jusqu’ici, seule la commune d’Aurec-sur-Loire avait expérimenté ce type d’initiative.
« On est à peu près à 350 000 kilowattheures à l'année, injectés directement sur le réseau, donc on revend l'énergie ». Delphine Lorca, Chargée de Projet Photovolaïque chez Ere 43
Un parc solaire aux 736 panneaux
La centrale solaire de Rosières se compose de 736 panneaux photovoltaïques installés sur des structures en bois brut, fournies par la société Mecowood. Ce système innovant évite terrassement et bétonnage, et est conçu pour durer 30 à 40 ans, sans laisser de traces après démontage.
Avec une puissance de 300 kWc (250 kVA), « on est à peu près à 350 000 kilowattheures à l'année, injecté directement sur le réseau, donc on revend l'énergie à Énergie d’ici. » souligne Delphine Lorca, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 80 à 150 foyers.
Un projet d’autoconsommation collective
Environ 10 % de l’électricité produite sera consommée localement par le SICTOM et l’Agglomération du Puy-en-Velay, tandis que les 90 % restants seront vendus à Énergie d’Ici, dans le cadre d’un projet d’autoconsommation collective. D’autres acteurs locaux pourront rejoindre cette initiative pour bénéficier d’une énergie propre à un prix stable sur le long terme.
« L’énergie produite profitera aux consommateurs qui souhaitent s’associer au projet », explique Jacques Villevieille, gérant d’Ere 43.
Un contrat de confiance et un engagement local
Le projet s’inscrit dans un périmètre géographique défini entre 10 et 20 km autour des acteurs les plus éloignés. Cette zone pourra évoluer selon la demande.
« L’un des grands avantages est la stabilité du prix de l’électricité pendant vingt ans, ce qui ressemble au tarif réglementé qui disparaît peu à peu », souligne Jacques Villevieille. « C’est aussi l’opportunité de valoriser le travail local, d’exploiter le soleil de manière responsable et de participer à la réduction des consommations d’énergie. »
Une initiative locale portée par une équipe engagée
ERE 43, à l’initiative du projet, s’est appuyée sur le bureau d’études Comos Énergie, basé au Monastier-sur-Gazeille, avec Delphine Lorca à sa tête. L’installation a été réalisée par la société Météor, filiale du groupe ERE43, tandis qu’ERE 43 assure le suivi durant les phases de travaux et d’exploitation.
Le fournisseur d’électricité Énergie d’Ici s’intègre au projet en rachetant l’électricité produite. Son directeur général, Antoine Garcier, prône une économie locale et en circuit court, fidèle à l’esprit du projet. Dans une logique d’économie circulaire, le projet a été financé grâce à un emprunt auprès de la banque NEF, banque éthique.
D’autres initiatives similaires, notamment sur des abris à bois, sont en cours de développement par ERE 43, renforçant ainsi la dynamique locale d’autoconsommation collective. Ce projet photovoltaïque à Rosières illustre les possibilités qu'offre l’énergie renouvelable déployée localement, de façon écologique et solidaire, avec un travail en commun des acteurs locaux.
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1 commentaire
Pas de panneau bleu ici. Étrange non ? Pendant que la région affecte 190 ha pour 11 km de route d'autres en revanche trouvent une bien autre utilité au sol en en prenant soin. Ce qui est assurément plus vertueux.