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RN88 : point d’étape après la fin de l’enquête publique
L’enquête publique sur le projet de déviation de la RN88 s’est achevée lundi 28 juillet. Selon la FNE 43, les premières tendances montrent une majorité d’avis défavorables. La suite du projet dépendra désormais des conclusions de la commission d’enquête et des décisions préfectorales à venir.
Cette enquête publique, ouverte le 26 juin, a permis au public de s’exprimer en mairie (au Pertuis, Saint-Étienne-Lardeyrol, Saint-Pierre-Eynac et Saint-Hostien) ainsi que par voie électronique. Elle visait à recueillir les avis avant une nouvelle commission d’enquête.
Une nouvelle consultation
Les premiers résultats sont ceux des contributions en ligne. Ils font état de près de 3 100 contributions, dont 55,95 % contre le projet, 41,5 % pour, et 2,52 % de votes nuls. Un chiffre loin de celui collecté au PPVE (Participation du public par voie électronique) en 2023 qui s’élevait à 7500 contributions « Je pense que les gens sont lassés », constate Renaud Daumas.
Il évoque également une confusion liée à la multiplication des procédures : « On a eu quatre consultations publiques en cinq ans. » avant d’ajouter « La plupart du temps, quand on communiquait là-dessus, nous on disait, mais on y a déjà participé. »
Les résultats des contributions effectuées directement en mairie, ne sont pas connus pour le moment.
Un processus long et controversé
Au terme du rapport de la commission d’enquête qui devrait être rendu dans environ un mois, une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) pourra être mise en place. Cela permettra l’expropriation des dernières parcelles manquantes. Effectivement, 12 hectares sur les 150, restent encore concernés pour achever la déviation. « L'enquête publique portait sur le choix ou non, d'une déclaration d'utilité publique signée par le préfet, pour exproprier les 12 hectares minimum de terrain qui manquent, aujourd'hui, à la région pour finaliser l'acquisition foncière du tracé. » Des recours sont envisagés, le cas échéant.
Des alternatives non retenues
Depuis 2020, la FNE 43 et ses partenaires affirment avoir proposé d’autres solutions, jugées moins impactantes sur l’environnement et plus adaptées aux enjeux locaux :
- Sécurisation des axes existants,
- Petite déviation à Saint-Hostien,
- Renforcement des transports en commun,
- Développement du TER entre Le Puy, Firminy et Monistrol-sur-Loire.
Lien des propositions ICI
Ces propositions, selon l'association, n’ont pas été sérieusement examinées par les porteurs du projet. « Aujourd'hui, personne ne peut dire que grâce à ce gain de trois minutes, on va désenclaver le Puy qui n'est pas vraiment enclavé en soi puisqu'il y a quand même deux nationales, une voie SNCF et un aéroport pas loin » conclut Renaud Daumas.
Une action symbolique ce dimanche
Ce dimanche 3 août, à partir de 8h, le collectif La Lutte des Sucs organise une action pacifique et symbolique sur le tracé contesté à Saint-Hostien, en face du cimetière. Après avoir ensemencé ce champ le 8 juin dernier, le temps est venu de butter les plantations, cette fois avec l’aide de deux chevaux de trait.
Dans l’attente des résultats des contributions papier à l’enquête publique et du rapport final de la commission d’enquête, la Région, tout comme les opposants au projet, attendent les conclusions à venir. Désormais, ce sont les prochaines décisions officielles qui trancheront le débat et orienteront l’avenir du dossier.
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10 commentaires
Daumas n’a vraiment aucune honte à se plaindre des nombreuses procédures, alors que c’est précisément lui, par ses recours à répétition, qui pollue le dossier. Pire encore, il ose parler de confusion liée à la multiplication des consultations publiques — « On a eu quatre consultations en cinq ans » — tout en reconnaissant que la plupart du temps, « on y a déjà participé ». Une hypocrisie flagrante qui montre bien qu’il cherche surtout à brouiller les pistes plutôt qu’à avancer.
Cet article est un ramassis de lamentations inutiles. La région n’a pas vocation à plaire aux éternels râleurs qui préfèrent stagner plutôt qu’avancer. Ressasser un projet « vieux de 50 ans » ? Et alors ? Les vrais problèmes, eux, n’attendent pas. Le « seigneur des panneaux » impose enfin une vision là où règne le bricolage politique. Plutôt que de geindre, il va falloir se réveiller et arrêter de freiner le progrès sous couvert d’écologie de salon.
De toute manière, les finances sont dans.le rouge, les collectivités sont être à l os, les restrictions budgétaires vont être violente , alors gardons le peu de pognon pour les hôpitaux, l entretien des routes existantes, les écoles, les commissariats... mais arrêtons d arroser de territoires surdoté qu est la Haute Loire, on va finir par être les plus grand assistés de France.avec cette arrosage d argent public !
Il suffisait que la région adopte une réelle démarche de consensus plutôt que de vouloir passer en force contre l autorité de l environnement. Il suffisait de revoir se projet avec des grilles d appréciation du 21 ème siècle plutôt que de ressortir des cartons un projet caduque de cinquante ans. Il suffisait d avoir un ton moins péremptoire du seigneur des panneaux... mais non, ma vieille politique produit de vieux projet ! Dommage, les enjeux de déplacements et d environnement méritent mieux...
Bravo à ces citoyens qui défendent les intérêts supérieurs de l humanité que sont les conditions viables de la planète (climats, eau, sols nourrissiers, biodiversité...). Trop de gens ne pensent qu au court terme et au pognon immédiat quitte à annihiler les capacités de survie des generations futures. Et oui à une petite déviation, mais non à ce projet désuet et dangereux !
Daumas affirme que le Puy n’est pas enclavé parce qu’il y a deux routes et une voie SNCF. C’est une vision étriquée et déconnectée : infrastructures présentes ne veut pas dire infrastructures efficaces.
Réduire le gain à « trois minutes » ? C’est nier l’urgence d’un vrai désenclavement et condamner le territoire à rester isolé.
Plutôt que de noyer le débat sous des arguments superficiels, Daumas ferait mieux de regarder la réalité en face : le Puy mérite du concret, pas des discours creux.
On nous parle de diversité d’opinions dans les avis défavorables ? Regardons-les de près : beaucoup sont des clones sortis tout droit de réseaux militants, avec les mêmes phrases, les mêmes indignations formatées. C’est moins une expression citoyenne qu’une opération de communication bien huilée.
La répétition ne fait pas la vérité. À force de recycler les mêmes slogans, on finit par voir ce que c’est vraiment : une tentative de noyer le débat sous le bruit, pas de l’enrichir.
J'ai pris soin de lire une bonne partie des avis déposés sur le site et ma conclusion est que les avis favorables n'ont que rarement et toujours les mêmes arguments pas très défendables . En revanche je suis surpris de constater combien les opposants ont affiché des points de vue très divers et détaillés avec comme socle l'avenir de plus en plus menacé et ainsi l'angoisse globale pour la suite. Maintenant je pose la question : est-ce que quand il a été décidé de supprimer le transport par le rail (sernam ; carburants ; etc.) les habitants du Pertuis et St Hostien ont été consultés en leur demandant s'ils étaient d'accord pour voir passer plusieurs centaines de camions supplémentaires par semaine ?
M. DAUMAS n’est pas au-dessus de la critique sous prétexte d’être maraîcher bio ou élu. 585 039 voix, ça ne fait pas de lui un gourou infaillible ni une vérité absolue. Imposer une vision écologiste dogmatique en écrasant toute opposition, c’est du sectarisme pur et simple. Si l’écologie devient une religion intolérante, elle perd toute légitimité. Le vrai pouvoir, c’est le débat, pas le totalitarisme vert déguisé.
Je pense clairement que la déviation à vraiment besoin d'être faite. Je travaille à Saint Hostien est il faut reconnaitre qu'il est dangereux de pourvoir traverser la route, que les voitures et camions circulent à des allures inappropriés. Tellement de véhiculent qui traversent que cela engendre des bruits incessants.
Je suis pour l'écologie mais avant tout pour la sécurité.