Reprise du travail aux abattoirs communautaires ce lundi matin

Par T.Ch lun 02/08/2021 - 18:00 , Mise à jour le 02/08/2021 à 18:00

Depuis la semaine passée, un panneau « pas d’abattage jusqu’au 27 juillet » avait été affiché sur le portail d’entrée des abattoirs de la plaine de Bleu. La structure a recommencé à fonctionner depuis ce lundi 2 août 2021. Selon Gérard Gros vice-président à la com d’agglo en charge de l’abattoir communautaire une réunion a eu lieu avec les salariés vendredi 30 juillet et, la crise est passée, pour le moment. Un plan d’investissement majeur va moderniser et agrandir la structure et des opérations de formation en interne devront à l’avenir palier la carence structurelle en personnel. Enfin, un chargé de mission a été nommé pour deux mois pour remplacer le directeur du site qui est en arrêt.

Depuis le début de la semaine 30, il était impossible aux professionnels de faire abattre leurs animaux à Polignac. En cause l’impossibilité de faire fonctionner la chaine d’abattage du fait des absences de personnels.

Une chaine d’abattage à l’arrêt du fait de nombreuses absences de personnels

un message avertissait la fermeture de la chaine d'abattage Photo par Thierry Chabanon

Selon les responsables de la structure, une conjonction de congés estivaux et d’arrêts-maladie aurait conduit la direction à prendre la décision de fermer cette partie de l’abattoir communautaire durant toute une semaine. Gérard Gros, vice-président de la com d’agglo, présent sur le site ce lundi matin 2 août 2021, reconnait que la situation était préoccupante mais que ce déficit de personnel pour exceptionnel sur cette semaine précise est, en fait, un problème d’ordre structurel pour un abattoir qui est passé d’un volume de 3000 tonnes de viandes traitées en 2007 à 4500 tonnes aujourd’hui.

Des solutions ont été trouvées rapidement pour éviter l'arrêt de la chaine de découpe

L’arrêt non planifié de l’abattoir a donc surpris les professionnels, bouchers et particuliers qui font de la viande directe et qui selon G. Gros toujours constituent une partie importante des clients de l’abattoir. « Heureusement » précise l’élu, « il y a dans cette zone une grande concentration de structures d’abattage avec celles de Brioude, d’Yssingeaux ou de Langogne, elles ont pu prendre le relais durant cette semaine comme… parfois c’est nous qui les aidons en cas de surplus de travail chez eux. Mais cette semaine tout est rentré dans l’ordre, les personnels en arrêt sont revenus et le travail a repris de façon pratiquement normale ».

"On a les pires difficultés à recruter du personnel et c’est d’ailleurs l’une de nos préoccupations constantes" G. Gros, Vice président à la communauté d'agglomération

Pendant cette semaine d'arrêt, on nous a confirmé que les abattoirs périphériques ont suppléés à l'arrêt de la chaine d'abattage afin d'éviter que la chaine de découpe soit, elle-même mise l’arrêt.

On constate qu'aucune annonce d'ouvrier d'abattoir (Code rome H2101) n'est déposée sur le site de pôle emploi, sinon une offre chez le volailler Vey sur la zone de Polignac. Une autre est disponible depuis plus d'un mois mais à Langogne.

Une grande réunion de concertation pour permettre la reprise de ce lundi matin

 

M. Gros lâche qu’une réunion a eu lieu entre la direction, la présidence et les salariés pour permettre cette réouverture dès lundi matin. C’est vraisemblablement cette réunion qui a permis de remettre la chaine en marche « Au cours de cette réunion, on a pu discuter et trouver des solutions pour l’immédiat mais il est évident que le manque de personnel est une clé et nous allons vraiment travailler dessus. On a les pires difficultés à recruter du personnel et c’est d’ailleurs l’une de nos préoccupations constantes. On pense qu’on va mettre en place des sessions de formation en interne avec le concours des agences d’intérim ».

De cette réunion, rien d'autre n'a filtré. Nous savons seulement que celle-ci a été présidée par Michel Joubert, président le communauté d'agglomération et Gérard Gros, son vice président. Tous les salariées y auraient été convoqués.

Y compris les salariés en arrêt maladie ?

Nous ne le saurons pas car du côté des salariés, c'est le silence radio. rien ne doit filtrer.  Ce silence n'est cependant pas suffisant pour en déduire qu'un malaise existe qui aurait été matérialisé par une série d'arrêts chez les salariés la semaine passée et cet arrêt brutal.

Ce que nous savons,c'est qu'il n'y a pas de syndicats présents sur le site et qu'aucun syndicat n'a offciellement communiqué non plus sur cet événement.

La Communauté d'Agglomération du Puy-en-Velay regroupe 72 communes du département.
La Communauté d'Agglomération du Puy-en-Velay regroupe 72 communes du département. Photo par Zoomdici.fr

De fait, une bonne partie du personnel de l’abattoir semble être depuis de nombreuses années du personnel intérimaire selon le témoignage d’un ancien salarié qui ne souhaite pas donner son nom.

Un chargé de mission arrivé pour assurer un interim

C’est là, une autre des informations qui nous a été glissée par l’élu qui évoque un contrat de plusieurs semaines pour ce nouveau venu en remplacement du directeur actuel, lui-même étant en arrêt.

Un abattoir en pleine expansion et qui a des projets de développement important dans les deux ans à venir

« Nous avons prévu d’étendre les capacités de l’outil en le modernisant et en l’agrandissant grâce aux opportunités offertes par le plan de relance » explique encore Gérard gros « les travaux pourraient commencer dès la fin de l’année mais le plus gros du programme sera investi sur les années suivantes. C’est un outil très important de développement pour le territoire et qui répond à une demande grandissante de la part des professionnels comme des particuliers agriculteurs en vente directe ».

La modernisation des abattoirs est, en effet un des domaines prioritaires d'éligibilité du plan de relance gouvernemental mis en place pour moderniser l'économie et l'industrie d'ici 2022.

Les abattoirs devraient être agrandis et modernisés grace au plan de relance Photo par Thierry Chabanon

Dans ce cadre, il apparait que la lutte contre cette pénurie de personnels et ses corollaires que sont des emplois pérennes et des salaires plus attractifs devraient être les grands axes d’amélioration du fonctionnement de cette structure modernisée.

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