Participation citoyenne : les habitants ouvrent l’œil

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Saint-Germain-Laprade. Il y a quelques semaines, le calme habituel de la commune a été perturbé par une vague de cambriolages dans le secteur de Fay-la-Triouleyre. Plusieurs maisons avaient alors été visitées et vidées de bijoux et de numéraire. "La particularité de Saint-Germain-Laprade, c'est la RN 88 qui est à proximité et qui permet aux individus de quitter rapidement le secteur, précise l'adjudant-chef Max Jammes. Pour autant, Saint-Germain-Laprade est une commune relativement saine et simple, mais il faut passer par une partie prévention pour finalement éviter que les individus passent à l'acte."

Un épisode donc ponctuel, néanmoins traumatisant pour les victimes et pas que. Car dans cette commune, toutes les âmes qui y vivent se connaissent et chacun partage le traumatisme de l’autre ce qui peut avoir pour conséquence de faire jaillir un sentiment d’insécurité. Le dispositif « Participation citoyenne » vient en rempart contre ce sentiment d’insécurité.


(Le protocole "Participation citoyenne" a été signé le mardi 29 janvier 2019 à la mairie de Saint-Germain-Laprade. Photo/S.Ma)
 

Comment ? Au mois de juin dernier, le maire de Saint-Germain-Laprade, André Cornu, a organisé une réunion d'informations ouverte au public concernant ce nouveau dispositif mis en place "pour formaliser l'attention que les concitoyens portent les uns sur les autres", précise-t-il. L'objectif était alors de trouver des volontaires pour endosser le rôle de "capteurs d'anormalités", comme les surnomme le lieutenant-colonel Bertrand Dutheil, commandant en second du groupement de gendarmerie de la Haute-Loire. Leur rôle est d'observer et de surveiller -- sans tomber dans le voyeurisme -- ce qui se passe dans leur secteur et en cas "d'anormalité" (des allers-retours d'un véhicule suspect par exemple) en informer le maire ou directement la gendarmerie. "Il n'est pas question d'agir soi-même", ajoute le lieutenant-colonel Dutheil.

Ainsi, à Saint-Germain-Laprade, cinq personnes se sont portées volontaires. Alain Ranc pour le bourg, Paul Charpentier à Noustoulet, Guy Chanal à Marnhac, Hervé Haon et Arnaud Desmourg à Fay-la-Triouleyre. "C'est une convention importante, a commenté le préfet de la Haute-Loire, car elle s'inscrit dans le cadre de la "Police de sécurité du quotidien" et permet de renforcer ce dispositif et de créer un lien de proximité plus important entre les citoyens et les forces de l'ordre."
Stéphanie Marin

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