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Ouvrir le public à l'art, l'artothèque de Chamalières
Depuis maintenant deux semaines, la commune de Chamalières a ouvert, au Pôle Culturel Fontmaure, une artothèque à destination des Chamaliérois, mais également de l'ensemble des Puydômois.
Faire partager l'art au plus grand nombre. L'ouvrir et faire vivre une collection très riche, voilà les objectifs de l'artothèque de Chamalières. Depuis quinze jours, la municipalité a inauguré ce nouveau service, au sein de l'ancien hôpital de Fontmaure. Ce dernier est d'ailleurs au cœur d'un large projet de restructuration. L'édifice accueille aujourd'hui l'école municipale de Gravure, une salle de conférence, l'artothèque et un musée, dédié à l'artiste-peintre Victor Charreton qui sera ouvert au public en juin. Le reste du bâtiment est dédié aux habitations.
Comment fonctionne l'artothèque ?
Le concept est novateur, en tout cas pour l'auteur de ces lignes. "Il y a déjà une cinquantaine d'artothèques en France, il y en a une petite à Clermont-Ferrand et une à Ambert. C'est un système qui existe depuis les années 80", explique Céline Pelé, qui conseille le public dans la nouvelle entité de Chamalières. C'est en réalité le même fonctionnement qu'une bibliothèque. Une personne intéressée, doit s'inscrire pour obtenir sa carte (20 € par an pour les Chamaliérois, 30 € pour les Puydômois) puis peut ensuite emprunter trois œuvres pendant trois mois (soit douze par an), sous réserve d'un chèque de caution et de quelques documents administratifs (carte d'identité, avoir plus de 18 ans et une attestation d'assurance de domicile de moins de trois mois).
Amener de l'art dans notre quotidien
Dans un cadre différent, l'artothèque prête également des œuvres de sa collection aux entreprises, associations et autres collectivités. "C'est la même volonté qu'auprès des particuliers, notre mission, c'est de faire vivre l'art, le rendre plus accessible. Aujourd'hui, on va facilement au cinéma, on va consommer de la culture de bien des façons, mais il faut également que l'art soit accessible", détaille Céline Pelé. La location d'œuvres pourrait donc apporter beaucoup, comme du bonheur au travail par exemple dans le cadre des entreprises, ou juste une plus grande ouverture d'esprit pour les particuliers. "L'achat de telles œuvres est compliqué, c'est cher, on a peur de ne pas bien investir, de changer d'avis, là au moins, on peut se faire plaisir, sans risque", raconte l'agente municipale.
5 000 œuvres en stock
Il faut dire que la Mairie de Chamalières possède une collection conséquente, notamment au niveau des gravures. Depuis 1988, la commune accueille la triennale mondiale de l'Estampe. "Chaque artiste qui est venu participer à la triennale, ou qui est venu exposer à la galerie municipale d'art a donné une œuvre, c'est une coutume", raconte Céline Pelé. Donc la collection de la commune est conséquente, il y a également eu des dons, comme la collection de l'artiste Victor Charreton. "Cette collection est inaliénable, on ne peut pas la vendre, il y a cette volonté de la partager avec les habitants". Au total, en rajoutant des photographies, des peintures ainsi que des sculptures, l'artothèque peut proposer à la location 5 000 œuvres.
En plus des conseils de Maud Le Goff et Céline Pelé sur place, le public peut chercher une des œuvres de la collection via un écran connecté, si les 250 œuvres choisies pour le local de Fontmaure ne sont pas suffisantes. L'artothèque se situe Avenue de Fontmaure à Chamalières.
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