Un ciné-débat sur la santé mentale à Yssingeaux le 17 octobre
Naussac ... à marée basse
Le barrage de Naussac continue de se vider jour après jour malgré un débit ralenti depuis plusieurs semaines. Ci-dessous, une vidéo par drone nous dévoile l'aspect squelettique de l'étendue d'eau.
La capacité maximale de Naussac est de 185 millions de m3 d'eau. Avec un hiver 2021-2022 peu pluvieux, le barrage a débuté la saison estivale à environ 140 millions de m3 soit 77% de sa capacité totale.
Benoît Rossignol, Directeur Ressource en Eau de l’Établissement Public de la Loire, nous précisait cet été : "Pour la première fois, la retenue n’a pas été remplie convenablement. Le manque de pluie pendant l’hiver a profondément mis à mal les rivières qui nourrissent le lac de Naussac. Cela a été un vrai problème dont nous subissons maintenant les conséquences ».
Soutenir le débit de l'Allier de plus en plus longtemps
Est arrivée ensuite la sécheresse estivale. Le barrage approche aujourd'hui 35 % de remplissage soit près de 60 millions de m3 restant. Les faibles pluies et le soutien nécessaire du débit de l'Allier en sont les causes principales. Encore en octobre, les étiages (lâchers d'eau) sont importants. D'après le site de l'Etablissement Public Loire, les étiages ont été réduits à 4m3 par seconde, décision inédite depuis la création du barrage il y a 40 ans.
L'avenir ? Avec le dérèglement climatique en cours, peut-être que 2023 deviendra une énième année "historique" avant de se faire détrôner la place funeste par l'année suivante et ainsi de suite.
Deux objectifs : l'eau potable et le refroidissement des centrales nucléaires
Les besoins sont là à chaque kilomètre de l'Allier qui traverse de nombreuses communes à l’instar de Brioude, Vic-le Comte ou encore Clermont-Ferrand. Ces dernières se servent de cette eau pour leur propre alimentation en eau potable. Pléthore d’usages agricoles et industriels sans compter des enjeux environnementaux pour la faune et la flore sont liés à l'eau de l'Allier.
Cette puissante rivière sert également (avec le barrage de Villerest) à soutenir le débit de la Loire pour le refroidissement de la centrale nucléaire de Belleville dans le Cher. Cette dernière fonctionne avec de grandes tours qu'on appelle les tours aéroréfrigérantes. Elle puise ainsi moins d'eau dans la Loire (2m3/seconde) que d'autres centrales nucléaires pour refroidir ses réacteurs à l'image de celles implantées dans la vallée du Rhône.
Vos commentaires
Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire