Les feux d'artifices à ne pas rater autour d'Issoire

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Certains, drapeau de la CGT pourtant accroché autour du cou, ne savaient pas vraiment pourquoi ils étaient là. D'autres, pleinement conscients de leur action mais trop timides pour parler à la presse, ont pressé le pas. Parmi le millier de personnes mobilisées dans les rues du Puy-en-Velay, les jeunes, lycéens et étudiants, qui étaient pourtant invités à faire entendre leur voix sur les revendications suivantes : "Non à Parcoursup et à la sélection à l'université, oui au maintien du baccalauréat comme diplôme national" ; ne se sont pas imposés en majorité dans le cortège.
"L'âge pour commencer à se battre pour nos droits futurs"
En fouillant un peu, nous avons trouvé Lalie, accompagnée de son papa, salarié chez Michelin. A 15 ans, la jeune fille qui prépare un Bac pro ASSP (Accompagnement Soins et Services à la personne) au lycée Jean Monnet au Puy-en-Velay, participait ce mardi à sa première manifestation. Comme son père, elle veut "faire bouger les choses. C'est important de défendre nos droits et de montrer que nous ne sommes pas d'accord, sinon rien ne changera." Un avis partagé par trois autres lycéens de l'établissement Charles & Adrien Dupuy, Robin, Adrian et Grégoire. Skateboard à la main, ils se sont mêlés à la foule d'un pas décidé. "Les jeunes aussi ont leur mot à dire et ils doivent faire entendre leur voix. 17 ans, je pense que c'est l'âge pour commencer à se battre pour nos droits futurs", réagit Adrian.
La compétitivité dès le lycée
D'une seule et même voix, tous trois disent non à Parcoursup et à la sélection à l'université, et Robin explique pourquoi : "Il ne suffit plus d’avoir son bac pour entrer à l’université, il faut être le meilleur pour avoir la chance peut-être d’entrer à l’université. Ce n’est plus la même chance pour tout le monde. Il n’y a plus aucune solidarité entre les élèves. On pourrait s’aider à tous être bons, mais non, on cherche à être le meilleur et il faut que les autres soient mauvais pour être le meilleur. On ne cherche pas à élever le niveau général."
"Il s'agit d'un avertissement"
Quant aux autres revendications portées par l'intersyndicale de la Haute-Loire (CGT, CFE-CGC, CFTC, FO, FSU et Solidaires), les lycéens cèdent la parole à leurs aînés. "Nous appelons, dans l'unité syndicale, tous les champs professionnels à se rassembler pour exiger l'augmentation du pouvoir d'achat pour les retraités et les privés d'emploi, l'augmentation des salaires pour tous les salariés du privé comme du public. Nous exigeons également le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, ainsi que la sécurité sociale pour tous basée sur le principe du "chacun côtise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins", a-t-on précisé du côté de la CGT 43.
Et FO 43 d'ajouter : "Dans les sondages, ce gouvernement est rejeté par 70% de la population. Il est désavoué, de l'extérieur comme de l'intérieur, par les affaires à répétition, des démissions à répétition, les désaffections. Aujourd'hui 9 octobre, il s'agit d'un avertissement. Nous le savons tous, il nous faudra monter d'un cran, en particulier pour lui faire entendre raison pour la préservation de tous nos régimes de retraite face au projet gouvernemental."
Les responsables des organisations syndicales seront reçus ce mercredi par le gouvernement pour une présentation des grands principes de la nouvelle réforme des retraites.
Stéphanie Marin
Les principales revendications
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