L'usine de Stefany Emballages Services occupée par ses salariés

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:03

Le 17 janvier dernier, le tribunal de commerce avait mis son jugement en délibéré et si l'on avait craint "une fermeture brutale en septembre", l'optimisme semblait de retour pour la quarantaine d'employés de l'entreprise SES à Saint-Pal-de-Mons alors que l'un des repreneurs s'engageait sur la sauvegarde de 21 emplois, l'autre sur la totalité.

Coup de théâtre au tribunal de commerce du Puy
Mais malgré le soutien clairement affiché des salariés pour le groupe ivoirien, qui reprenait la totalité des emplois, et bien que le Ministère Public semblait pencher en faveur de ce projet, selon trois critères (financier, social et la pérénnité du site), c'est bien la cession de l’entreprise SES (Stéfany Emballages Services) à la société Leygatech que vient de décider le tribunal de commerce.
"On se demande s'il y a eu des pressions politiques car le tribunal n'a pas tranché pour la meilleure solution : ni pour l'emploi, ni pour le social, ni pour l'industrie", s'insurge Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT de Haute-Loire, joint par téléphone ce mercredi soir. Malgré cette reprise, plus de la moitié des effectifs va se retrouver au chômage selon lui.

"Le tribunal a-t-il cédé aux pressions d’industriels et de Politiques locaux ?"
"Ce n’est pourtant pas la faute du syndicat CGT et des salariés qui ont assuré le fonctionnement normal de l’entreprise, malgré les menaces qui pesaient sur leur avenir", estime Fabrice Souveton, de la CGT Textile Habillement Cuir Haute-Loire. Un choix qu'il juge d’autant plus surprenant qu’une autre offre de reprise sans licenciement et avec un projet de développement existait.
"Ce choix nous interroge, comme il interroge la majorité des salariés et la municipalité", poursuit-il, "le choix d’industriels locaux qui, sur le secteur, font fi du droit du travail". Et Pierre Marsein de conclure par cette question : "le tribunal de commerce a-t-il cédé aux pressions d’industriels et de Politiques locaux au détriment de l’avenir des salariés et de l’entreprise ?".

Site occupé et demande de recours auprès du tribunal
En attendant, les salariés, très remontés, ont décidé d'occuper le site jusqu'à nouvel ordre. Ils demandent un recours supplémentaire afin que le tribunal de commerce revoie sa copie.

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