Les confréries défendent le terroir dans les rues du Puy

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:58

Tambours battants, ils ont défilé dans les rues du centre-ville dans des costumes colorés, étendards en main, conduit par l'Harmonie La Mi-Brivois et l'Intrépide de Landos. Ce samedi matin, les badauds et touristes ont été quelque peu surpris par l’irruption du cortège, place de la mairie puis rue Pannessac. Une confrérie, un produit Il s’agit du Grand chapitre de la Verte confrérie de la lentille, une manifestation qui rassemble de nombreuses confréries françaises et belges, à l’invitation de celle du Puy. Croqueurs de pommes Auvergne, Quenelle sauce Nantua, confrérie de la Râpée de la pomme de terre du pays de Craponne, Confrérie de la châtaigne d’Ardèche… les noms se déclinent en fonction des produits régionaux qui sont leur raison d’être. « Notre rôle est de travailler à la promotion et à la défense du patrimoine et du terroir, explique Xavier Riffard, de la Verte confrérie de la lentille du Puy. Pour cela, nous avons une trentaine de sorties par an : des salons culinaires, des fêtes, où nous nous efforçons de faire déguster nos produits et découvrir la culture qui y est associée. » Les ambassadeurs du terroir A l’arrivée du défilé place de la mairie, une dizaine de membres des confréries invitées ont été nommés ambassadeurs de la lentille verte du Puy. Ils étaient une vingtaine à prétendre à ce titre, un choix a dû être fait après étude des candidatures. En accédant à cette distinction, ils héritent d’une mission : faire la promotion du mets ponot dans leurs déplacements. Le passage de flambeau à des invités est une pratique courante : chaque confrérie procède de même lors de son propre chapitre sur son territoire. Ce faisant, des liens se créent entre les différentes organisations et un réseau se constitue. Quelle relève ? C’est ainsi que Jacques Balant, qui est pourtant belge, s’est retrouvé à défiler aux couleurs de la commanderie du fromage Sainte-Maure, originaire du département Touraine d’Indre et Loire. « J’ai fait la découverte de cette confrérie en 2008 et m’y suis inscrit par amitié et convivialité, raconte celui qui est également dignitaire d’une confrérie belge. C’est une manière pour moi de défendre une gastronomie noble, en s’appuyant sur de bons produits de base. L’idée est de résister à ce que l’on trouve dans les grandes surfaces. » Reste que le système des confréries doit faire face à certains défis : « Le point négatif, c’est la relève, estime Jacques Balant. Nous n’avons pas que des vieux dans nos rangs, mais les organisations vieillissent. Si nous voulons que l’esprit persiste, il y a un débat à mener en interne, car les jeunes sont moins motivés par les sorties et l'investissement en temps que cela demande. » Eddie Rabeyrin

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